Alors qu’il a déjà évolué au poste de sentinelle en Ligue des Champions face à Manchester City, Marco Verratti se livre sur les spécificités de ce poste qui fait débat au PSG depuis le départ à la retraite de Thiago Motta. Et l’ancien joueur de Pescara se porte volontaire en détaillant ce rôle un peu particulier.
Depuis son arrivée au PSG en 2012, à l’aube de l’ère QSI un an après le rachat du club, Marco Verratti (28 ans) a grandi en même temps que le projet mis en place par le Qatar ces dix dernières années. Le milieu de terrain italien débarquait de Pescara en Serie B, et il a réussi à s’imposer comme une référence mondiale à son poste avec le PSG. Dans un large entretien accordé à L’Equipe ce mardi, Verratti se livre sur ses caractéristiques en tant que joueur, et il évoque notamment sur ce fameux poste de sentinelle, qui fait tant défaut au PSG depuis le départ de Thiago Motta. Et il semble tout à fait prêt à dépanner Mauricio Pochettino dans ce rôle.
Verratti se voit bien en sentinelle
« À ce poste, tu es toujours soumis au premier pressing. Il est donc important de savoir gérer le ballon pour pouvoir le ressortir, avoir le contrôle du match. Plus on a le ballon, moins on s'expose au danger et plus on peut en créer à l'adversaire », indique Marco Verratti, qui a beaucoup appris aux côtés de Thiago Motta, son ex-coéquipier au PSG et en sélection italienne : « Busquets, encore aujourd'hui, fait partie des meilleurs à son poste. Sous pression, il maintient le calme et donne de la tranquillité à l'équipe. Avoir évolué à côté de quelqu'un comme Thiago Motta a été magnifique. Ce sont des joueurs qui ne sont pas dans les statistiques mais ils font en sorte que tous leurs coéquipiers soient bien sur le terrain. Ils savent toujours comment se positionner et sont très intelligents. Ça ne m’étonne pas que Thiago soit devenu entraîneur. Il l’était déjà lorsqu’il était sur le terrain », confie notamment Verratti. Et alors qu’il avait déjà occupé ce poste de sentinelle contre Manchester City en Ligue des Champions, l’international italien s’y sent particulièrement à l’aise, lui qui a pourtant été révélé en pur relayeur depuis dix ans avec le PSG.
« Je me sens à l’aise »
Et même s'il adore prendre des risques avec ses sorties de balle, Marco Verratti estime que ses caractéristiques sont tout à fait compatibles avec celles d'une sentinelle : « En fait, je me sens à l’aise, c’est ma façon de voir le football. Je ne veux jamais frapper un ballon juste pour le dégager, sans savoir où il va aller. Si j’attire deux ou trois adversaires sur moi, cela veut dire que je libère aussi un ou deux coéquipiers. Je veux réussir la passe qui va déclencher une action. J’aime ça. Je sais que, parfois, c’est dangereux. Perdre un ballon dans cette zone peut exposer mon équipe à un but. Mais il faut prendre ses responsabilités. Si on est là, c’est parce qu’on a du talent, des qualités que d’autres n’ont pas. Cela a toujours été ma façon de jouer et je ne la changerai jamais. Même si on encaisse un but à la suite d’une perte de balle », poursuit Verratti. Le message est passé pour Mauricio Pochettino qui, malgré les présences d’Idrissa Gueye, Danilo Pereira ou Leandro Paredes, peine encore à trouver sa sentinelle de référence au PSG.