Sale affaire pour le PSG et le Qatar à l'approche de la prochaine Coupe du monde. Tayeb.B, un entrepreneur franco-algérien, a été détenu pendant près de neuf mois à Doha car il aurait détenu des documents compromettants pour le président du club parisien et la famille royale qatarie. Mais l'entourage de Nasser Al-Khelaïfi a tenu à livrer sa version des faits.
Le 27 juillet 2021, trois interpellations avaient eu lieu dans une affaire, s’intéressant à une nébuleuse gravitant autour de la direction du PSG. L'un des hommes interpellés était Tayeb.B, un entrepreneur franco-algérien domicilié au Qatar, qui aurait détenu des documents compromettants pour la famille royale et Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG. Tayeb.B aurait été détenu à Doha entre janvier et novembre 2020 dans des conditions « éprouvantes » selon les informations de Libération.
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— le10sport (@le10sport) September 28, 2022
Tayeb.B évoque des « traitements inhumains »
Contactés par le média, les avocats de Tayeb.B n'hésitent pas à évoquer le terme de « traitement inhumain » pour définir les conditions de détention de leur client. Sa libération n'aurait été enregistrée qu'après la signature d'un deal avec les avocats de Nasser Al-Khelaïfi. L’entrepreneur doit se murer dans le silence, sans quoi il devra une somme de 5M€ « sans mise en demeure préalable». Il est également contraint de reconnaître « s’être approprié illicitement des documents confidentiels dont il a notamment altéré/falsifié l’objet et le contenu».
Un timing troublant, un lien avec le Fifagate ?
Mais le timing est curieux. Comme l'annonce Libération, l'interdiction de sortie du territoire de Tayeb.B n'est levée que le 31 octobre 2020, soit un jour après que Nasser Al-Khelaïfi ait été acquitté dans l'affaire du Fifagate. Selon les avocats de l'entrepreneur, cela a permis au Qatar d’expertiser l’ensemble des supports numériques, mais surtout à Nasser Al-Khelaïfi de purger le procès du « Fifagate ».
« C’est un maître chanteur qui voulait des millions d’euros et qui s’est brûlé. Point.»
Mis en cause dans cette affaire, Nasser Al-Khelaïfi a tenu à réagir par le biais de certains de ses proches. « Tayeb B. aurait systématiquement cherché à lier ses déboires qataris avec Nasser, alors qu’il existe d’autres contentieux entre lui et l’émirat, parfaitement étranger à NAK. C’est un maître chanteur qui voulait des millions d’euros et qui s’est brûlé. Point » a confié un proche du responsable dans des propos rapportés par Libération. Le point final de cette affaire n'est pas prêt d'apparaître.