Vente OM : Les Marseillais dupés par l'Arabie Saoudite ?
Arthur Montagne -
Journaliste
Affamé de sport, il a grandi au son des moteurs de Formule 1 et des exploits de Ronaldinho. Aujourd’hui, diplomé d'un Master de journalisme de sport, il ne rate plus un Grand Prix de F1 ni un match du PSG, ses deux passions et spécialités

Ces derniers jours, le prince saoudien Abdullah Saad Abdulaziz Al Saud a mis le feu à Marseille en annonçant que l'Arabie Saoudite pourrait très bien racheter l'OM. Néanmoins, difficile de savoir quelle est la crédibilité de ce prince. D'après le spécialiste en géopolitique du sport Jean-Baptiste Guégan, il n'est en tout cas pas influent dans les projets d'envergure menés par la famille du prince héritier, Mohammed ben Salmane.

«Il n'est pas au cœur du pouvoir»

« Quand on regarde sa branche de la famille, il n'est pas au cœur du pouvoir et il ne s’exprime pas au nom du royaume saoudien ou de MBS. C'est un prince parmi d'autres. Aujourd’hui leur communication est carrée, ce n’est pas comme ça que cela se passe. Il faut arrêter de donner la parole à n’importe quelle personne parce qu’elle est saoudienne et qu’elle porte l’habit traditionnel. C’est excessif. Quand on demande à quelqu’un si c’est une bonne idée d’investir à Monaco ou Marseille, il ne va pas dire non. Mais là, avec l’Arabie saoudite, il ne faut pas oublier qu’il y a une politique d’Etat construite avec une planification, celle du plan Vision 2030. Ce n'est pas aussi amateur », révèle-t-il pour RMC Sport, avant de poursuivre.

«Personne ne l’a jamais vu nulle part engagé»

« Le prince Abdullah Saad Abdulaziz Al Saud, personne ne l’a jamais vu nulle part engagé dans l'industrie sportive saoudienne et Vision 2030. Lui quand tu tapes son nom (dans une barre de recherche), il n’y a rien qui ressort. Quelqu’un qui n’existe que par ses réseaux sociaux ce n’est pas crédible. Si c’est juste un jeune saoudien qui a pour ambition de se faire valoir… Sans vouloir être vexant, son interview ce n’est pas une vitrine pour l’Arabie saoudite. Si l’Arabie saoudite fait ça avec ce type de personne, cela en dit aussi beaucoup de la dégradation de leur stratégie. Ce n’est donc pas la tendance », ajoute Jean-Baptiste Guégan.

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