En 1994, Éric Di Meco quitte l’Olympique de Marseille dans des circonstances mouvementées. L’ancien latéral gauche, emblématique du club, revient sur cette période marquée par les scandales extra-sportifs, la rétrogradation en deuxième division et une rupture de confiance avec Bernard Tapie. Un départ contraint qu’il garde en travers de la gorge.
L’année 1994 marque un tournant pour l’OM. Après les affaires extra-sportives qui éclatent autour du club, Marseille est rétrogradé administrativement en deuxième division pour deux ans. C’est la fin d’un cycle glorieux, celui de l’ère Tapie, auréolé de succès européens mais rattrapé par les scandales. Éric Di Meco, formé à l’OM et devenu un cadre incontournable de l’équipe, se retrouve au cœur de cette tempête. À l’époque, il est en fin de contrat, mais sa volonté est claire : prolonger et finir sa carrière à Marseille. Le joueur signe ainsi une prolongation de quatre ans, persuadé de continuer l’aventure dans son club de cœur. Mais derrière cette signature, la réalité administrative est tout autre : à cause des difficultés financières, la Ligue refuse d’homologuer son contrat. Un coup dur pour le défenseur.
Di Méco évoque son départ
« On a une saison compliquée où il y a eu toutes les histoires extra-sportives. Le club est rétrogradé deux ans. J’étais en fin de contrat, je prolonge quatre ans à ce moment-là. Parce que mon rêve était de finir à Marseille. Donc je dois être là, mais j’ai appris que le club avait essayé de me vendre. Mais que mon contrat n’est pas homologué par la Ligue à cause des difficultés financières. Cette période-là, j’en ai jamais trop parlé, mais ça a été un moment difficile à vivre parce que je dois rester au club à ce moment-là » a déclaré Di Meco lors d’un entretien au podcast Aux Armes.
Une fin de carrière à Monaco
Dans ses confidences, Di Meco explique n’avoir que très rarement évoqué publiquement cette période tant elle fut douloureuse à vivre. Il raconte que Bernard Tapie, alors président, lui avait assuré que son contrat serait homologué. « D’ailleurs, tout le monde avait été vendu cette année-là. Bernard Tapie me l’a fait à l’envers en me disant que le contrat allait être homologué. Donc, l’été je me retrouve sans club, libre. Un club italien, espagnol et l’AS Monaco veulent m’acheter. Il se trouve que mon ancien président à Martigues était arrivé à Monaco, donc ça a fait le lien. Je ne voulais pas partir loin de Marseille » a regretté Di Meco.