S’il fait partie des principales raisons qui motivent les joueurs à venir à l’OM, le Stade Vélodrome peut aussi représenter un blocage mental pour certains. Ils sont nombreux à ne pas avoir réussi à résister à la pression, ce dont a témoigné Jérôme Alonzo, qui a avoué avoir été « tétanisé » lors de son premier match à domicile.
Tous les entraîneurs passés par l’OM y ont fait face et Roberto De Zerbi ne fait pas exception, comment aider ses joueurs à appréhender la pression du Stade Vélodrome ? Un stade où l’ambiance qui y règne peut représenter un atout non négligeable, mais également un blocage pour certains joueurs.
« Ceux qui ont réussi à Marseille sont ceux qui ont apprivoisé cette pression »
« Je répondrais par une autre question : “de quel bois es-tu fait ? Es-tu fait pour vivre une carrière entre Auxerre, Lille ou Metz, des clubs à pression locale ou régionale ? Ou es-tu prêt à jouer à l’OM, où la pression est nationale voire mondiale ?” », s’est interrogé Jérôme Alonzo auprès du Parisien. « Quand tu évolues à Marseille, tu joues pour un continent, un pays, une ville. J’ai vu des tas de joueurs faire un an, deux ans à l’OM puis disparaître dans des clubs inférieurs. Ceux qui ont réussi à Marseille sont ceux qui ont apprivoisé cette pression, qui se sont adaptés. »
« Lors de mon premier match au Vélodrome, j’avais été tétanisé »
« Lors de mon premier match au Vélodrome, j’avais été tétanisé, mes jambes étaient coupées alors que mon rêve se réalisait », a ajouté l’ancien gardien de l’OM (1995-1997). « C’est quelque chose que tu apprivoises avec l’expérience, le mental. Au final, j’aimais ça, le spectacle, la fureur, les banderoles hostiles, c’était ma vie. Mais je conçois qu’un joueur à Marseille soit tétanisé. Prenons Pau Lopez : c’était un bon gardien mais pas fait pour l’OM. Et en interne, on ne parle jamais de ça : ne montre jamais ta faiblesse à un adversaire et encore moins à un coéquipier. »