L'Olympique de Marseille a décidé de se séparer d'Adrien Rabiot après une altercation dans le vestiaire avec Jonathan Rowe, provoquant l'incompréhension de Jérôme Alonzo. L'ancien portier de l'OM et du PSG voit dans cette éviction une réaction disproportionnée qui pourrait nuire aux intérêts sportifs du club cette saison, marquée par le retour de la Ligue des champions.
Entre l’OM et Adrien Rabiot, c’est (bientôt) la fin. Le club phocéen a rapidement confirmé mardi son intention de céder l’international français, quatre jours après son altercation dans le vestiaire phocéen avec Jonathan Rowe, peu après la défaite contre Rennes. Interrogé par La Provence, Jérôme Alonzo ne comprend pas la décision de l’OM.
« J'aime tout ce qu'il se passe à Marseille, mais là non »
« C'est la vie d'un vestiaire après une défaite, ça arrive très souvent, des amateurs jusqu'à l'OM. Je suis très très très surpris, tu veux dégager l'un des meilleurs milieux de terrain en Europe. Si ce n'est que ça (le clash entre les deux joueurs), je ne comprends pas, s’interroge l’ancien gardien du PSG. Une altercation, des mots, et même une baffe ou deux dans un vestiaire après une défaite à 11 contre 10 pendant une heure, t'as fait un match pourri à part un ou deux joueurs… Ok ! De Zerbi alimente aussi tout ça au quotidien, dans ses discours. C'est la vie de l'OM avec un entraîneur volcanique et c'est la vie de tous les clubs du monde après une première journée ratée. Mais ce n'est pas grave, t'as perdu à Rennes, pas chez un promu. J'aime tout ce qu'il se passe à Marseille, mais là non… J'ai toujours défendu De Zerbi car ce sont des coaches que j'aime, un peu fous, comme Vahid (Halilhodžić) par exemple, mais à la première journée tu ne peux pas, avec ce qui t'attend (dans les semaines à venir). »
« Si tu vires Rabiot pour asseoir une autorité, alors là je trouve ça ridicule »
« Là, la mer est calme, si tu te prends des "taules" à Liverpool ou Manchester City, ça veut dire qu'on ferme les bureaux dans deux mois ? Il ne faut pas devenir la caricature de l'OM, là ça ne fait pas honneur au club, poursuit Jérôme Alonzo dans le quotidien régional. Si j'étais coach du club, avec cet effectif et la Ligue des champions qui arrive, même s'il met un coup de boule à Rowe et qu'il "l'ouvre" en huit, jamais je ne vire Rabiot. Sauf s'il y a des choses qu'on ne sait pas et qu'il veut s'en séparer pour d'autres raisons. Si tu vires Rabiot pour asseoir une autorité, alors là je trouve ça ridicule mais aussi contre les intérêts du club. Mais attention, je parle avec ce que je sais. »