OM - Polémique : Payet, OL… Le clan Longoria pousse un immense coup de gueule contre la LFP !
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

Alors que la commission de discipline de la LFP s’est réunie ce mercredi pour étudier les sanctions à infliger à l'OL après les incidents survenus le 21 novembre au Groupama Stadium lors de l’Olympico face à l’OM, Jacques Cardoze, directeur de la communication du club phocéen, a fustigé la décision de la Ligue de ne pas convier les dirigeants marseillais. 

Après les incidents survenus le 21 novembre au Groupama Stadium lors du choc entre l’OL et l’OM, interrompu avant la 5e minute de jeu (0-0) en raison du jet de bouteille contre Dimitri Payet, la commission de discipline de la LFP s’est réunie ce mercredi à 16h30 pour évoquer les suites de l’affaire et décider des sanctions adressées à l’Olympique Lyonnais. Cependant, l’OM ne prendra pas part aux débats, puisque la Ligue de football professionnel a fait le choix de ne pas convier les dirigeants marseillais contrairement à leurs homologues rhodaniens. Comme l’a expliqué RMC, la position de l’OM ne sera défendue qu’à travers des vidéos, rapports ou expertises, et donc sans présence physique du club phocéen. Une décision incompréhensible aux yeux des Marseillais, qui ont malgré tout pris la décision de se rendre à Paris. Alors que Pablo Longoria ne s’est pas montré devant les caméras, le directeur de la communication Jacques Cardoze a de son côté pris spontanément la parole, hors de lui, depuis le siège de la LFP pour dénoncer les agissements de la Ligue.  

« C’est une honte pour le football français. Nous ne reconnaissons pas aujourd’hui cette commission de discipline » 

« Aucun dirigeant de l’Olympique de Marseille n'a été invité à s'exprimer devant cette commission de discipline. Nous n’avons reçu aucune convocation, nous estimons que cette commission de discipline est illégitime, qu'il s'agit là d'une parodie de justice. Les faits dont on parle sont extrêmement graves. Jamais un match n’avait été arrêté à la 4e minute de jeu, et voilà que l’une des deux parties n’est même pas invitée à pouvoir s’exprimer et apporter la contradiction. Est-ce que vous connaissez une cour de justice dans le monde, civile ou sportive, qui convoque le responsable mais pas la victime, qui donne plus de poids à la parole du responsable à celle de la victime ? Ce qui nous inquiète et nous motive aujourd’hui, c’est que dans le rapport de synthèse, qui est arrivé en possession des Lyonnais vendredi dernier et seulement hier après-midi pour les Marseillais, on a fait disparaître beaucoup de choses curieusement. Par exemple, l’état de santé de Dimitri Payet est contenu en 4 petites lignes, dans un rapport de 12 pages que j’ai ici. Les Lyonnais ont cherché à minimiser les événements. Il n’est pas fait mention par exemple de l’absence de filets derrière le but des Lyonnais, de l’absence de filets mobiles qui auraient pu être à la disposition du match. Bref, on a le sentiment à la lecture de ce rapport qu’on a presque oublié qu’il y avait eu des errements et un problème de sécurité du côté des Lyonnais. Et puis on a aussi minimisé l’état de santé de Dimitri Payet. Tout cela, c’est une honte pour le football français ! Nous ne reconnaissons pas aujourd’hui cette commission de discipline. Est-ce que vous savez que le président Longoria était aujourd’hui dans un hôtel à Paris en train d’attendre qu’éventuellement la commission de discipline veuille bien le convoquer. Parce que lorsque l’on convoque l’une des deux parties, on vous le fait savoir, mais lorsqu’on ne vous convoque pas, vous ne le savez pas jusqu’à l’heure où commencent les débats. J’étais avec le président Longoria il y a encore quelques minutes, dans l’espoir que la parole de Marseille soit entendue. Voilà avec quel mépris cette commission de discipline a décidé de traiter le président du club le plus populaire de France. Celui qui remplit l’Orange Vélodrome 20 fois dans l’année avec 60 000 spectateurs, celui qui déplace les foules lorsqu’on se déplace dans les autres stades, celui qui réalise les records d’audience quels que soient les diffuseurs, celui qui bat encore des records cette année de tous clubs français à l’occasion de l’Europa Ligue depuis qu’existe cette compétition lors des deux premiers matches à l’Orange Vélodrome selon les propres dires de l’UEFA. Donc on se sert de nous pour des raisons commerciales et on nous laisse à la porte lorsqu’il s’agit de discipline et de justice. C’est intolérable, nous ne pouvons évidemment pas accepter cela. Le président Longoria m’a chargé de vous dire que nous n’accepterons pas que cette commission de discipline donne plus de poids à l’un plutôt qu’à l’autre alors qu’il s’agit de notre joueur, Dimitri Payet, qui a été victime. Donc ça veut dire que la parole des joueurs victimes pèse moins que celles de ceux qui sont responsables. (...) Je veux vous dire ici que nous nous réservons le droit, dans la mesure où l'OM n'a pas pu s'exprimer, de ne pas reconnaître la décision qui sera rendue ce soir. Nous nous réservons le droit de poursuivre par quelque moyen que ce soit, et devant les tribunaux, la décision qui sera rendue ce soir. Il ne peut y avoir une justice pour Jean-Michel Aulas, et une justice pour l'Olympique de Marseille », dénonce ce mercredi soir Jacques Cardoze. D'après RMC, en fonction des décisions prises par la LFP,  les dirigeants de l'OM pourraient se tourner vers deux recours possibles : le tribunal administratif et la cour d’appel de la FFF.

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