Après une première année exceptionnelle avec l’OM, Adil Rami a vécu une deuxième saison compliquée avant d’être mis à pied par le club olympien et de s’engager avec Fenerbahce. Le désormais défenseur de Troyes a d'ailleurs tenu à régler ses comptes.
L’OM n’a jamais été un club tranquille et il ne le sera jamais. Peu importe la situation sportive, Marseille peut passer d’une émotion à une autre en un instant. Adil Rami l’a vécu de l’intérieur. Pour sa première saison, le joueur de 36 ans était presque glorifié. Une finale de Ligue Europa, une 4ème place en Ligue 1 obtenue au terme d’une année remarquable, l’OM ne s’était pas moqué de ses supporters. Acteur principal de cette grosse saison, Adil Rami l’était aussi pour le fiasco de celle qui a suivi. Sportivement, le champion du monde 2018 n’a jamais été au niveau lors de sa deuxième année avec l’OM et il n’était qu’au début de ses problèmes. En raison d’une participation à l’émission Fort Boyard, Jacques-Henri Eyraud, président à l’époque, avait décidé de mettre à pied son joueur avant de le licencier pour faute grave. Trois ans après, la pilule n’est toujours pas passée pour Adil Rami. « Je regrette mes anciens présidents et là j’ai connu, je pense, le pire président de l’histoire du football. Il est faux, il n’est pas dans le sport. Il a inventé une histoire avec Fort Boyard. On est passé aux Prud’hommes, ils se sont précipités pour dire que j’avais perdu, sauf qu’il y a eu appel et qu’il va y avoir un vrai jugement. Je faisais du crossfit, de la boxe, j’aurais pu me blesser au poignet ou n’importe où mais on ne m’a jamais rien dit. Donc de me mettre une faute grave pour Fort Boyard… Les gens se font embobiner, regrette l’international français dans un entretien accordé à Oh My Goal pour l’émission Colinterview. C’était un lundi, jour off, ils m’ont crée un entrainement alors que je ne devais pas être là. Aucun message pour me dire que j’étais en retard, aucun avertissement. Je pars faire Fort Boyard avec un papier expliquant que je ne pouvais rien faire de dangereux. A mon avis, quand les problèmes ont grandi dans Marseille avec sa vie privée, il a voulu me faire payer. Parce que ce n’est pas une faute grave, les gens qui travaillent le savent. Il a, pour moi, manipulé une partie des Marseillais contre moi ».
«Je me suis senti trahi et je n’ai pas aimé»
Une relation électrique qui a aussi entraîné des conflits avec Rudi Garcia, son entraîneur. Même si tout fonctionnait pour le mieux lorsque les deux hommes ont travaillé ensemble au LOSC, leur histoire commune avec l’OM n’a pas été aussi rose. « Ce que je n’ai pas aimé du coach Garcia à l’époque, c’est qu’il faisait binôme avec la personne que je détestais le plus. C’est là que j’ai senti que quelque chose s’était cassé. Je me suis senti trahi et je n’ai pas aimé. En fin de saison je me suis mouillé en disant que c’était de ma faute et que si j’avais été plus performant on aurait moins tapé sur le coach. Mais quand je vois certaines déclarations de sa part, qu’il est avec Eyraud alors que tout le monde sait que ce n’est pas un passionné de football, je me suis dit ‘ça ne va pas’ », confie l’actuel joueur de Troyes. Dans la continuité de l’entretien, Adil Rami explique cependant qu’aujourd’hui, il n’y a plus d’amertume entre lui et Rudi Garcia, qu’ils ont discuté et réglé certains problèmes. Les deux hommes ont mis de l’eau dans leur vin, ce qu’ils n’avaient pas su faire à l’époque. Et avec cette procédure à son encontre, Rami n’avait d’autre choix que de quitter l’OM. Un départ mouvementé…
«En contrepartie, je dois signer un papier pour ne pas aller aux prud’hommes»
Libre de tout contrat, Adil Rami décide de s’engager avec Fenerbahce. Nouveau départ pour le champion du monde qui retrouve un certain Luiz Gustavo avec qui il évoluait à l’OM. Pour son plus grand malheur… « Je le déteste. Je te le dis, je le hais, je le dirai toute ma vie », lâche l’ancien joueur du Milan AC. Avant d’expliquer l’histoire rocambolesque de son arrivée en Turquie qui est très intimement liée à celle de Luiz Gustavo. « Il s’est passé un truc de dingue sur mon dossier avec Fenerbahce, Marseille et Luiz Gustavo. J’arrive là-bas, je signe mon contrat et Gustavo arrive après. Ça lutte, ça a été très long et il signe. A un moment donné, j’étais dans les bureaux. On me dit que Marseille a accepté la dernière offre de Fenerbahce mais qu’en contrepartie, je dois signer un papier pour ne pas aller aux prud’hommes. Je suis un impatient, il y a plein de trucs. Ça c’est juste mignon », explique Adil Rami à Oh My Goal. Le Français précise qu’il est loin d’avoir tout expliqué sur cette histoire et qu’un jour ou l’autre, « tout se saura ». Décidément, la carrière d’Adil Rami ne ressemble vraiment à aucune autre.