Longoria abattu, il balance sur le président de l’OM
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

L’OM est entré dans une grosse crise il y a quelques semaines après la réunion très tendue entre des représentants d'associations de supporters et la direction, entraînant le départ de Marcelino. Pablo Longoria aussi, envisageait de claquer la porte avant de revenir sur sa position. L’ancien entraîneur phocéen se souvient de sa réaction.

Dans un entretien accordé à L’Equipe ce mercredi, Marcelino règle ses comptes après son parcours express à la tête de l’OM, quittant son poste il y a moins d’un mois après la réunion houleuse entre des représentants d'associations de supporters et la direction. Un contexte compliqué qui l’a marqué. « On pensait que c'était un grand club dans tous les sens du terme, mais ces événements déplorables démontrent que ce n'est pas un club aussi grand que ce qu'il voudrait être », juge Marcelino.

« Il était triste, surpris, secoué aussi car il avait été menacé »

L’éphémère entraîneur de l’OM est également revenu sur la réaction de Pablo Longoria après cet élément déclencheur. « Le lundi, nous nous sommes entraînés normalement. Ensuite, le soir, Pablo (Longoria, le président) m'a appelé et m'a raconté ce qui venait de se passer au siège du club. Lui et les autres dirigeants avaient reçu des menaces, et on les obligeait pratiquement à quitter leur fonction, raconte Marcelino. Il était triste, surpris, secoué aussi car il avait été menacé. Il était envahi par la frustration. Il y a certaines choses qu'on ne peut pas accepter. Dans la vie, et donc dans le football. Ce ne sont pas des comportements habituels. Ce lundi soir, nous n'avons pas eu une discussion très longue, parce qu'on savait qu'on se verrait le mardi matin. »

« Ils ne pouvaient accepter, en aucun cas, ce type de menaces »

« Nous avons parlé avant la séance, puis nous nous sommes encore longuement réunis le soir. Avant l'entraînement du mardi, la décision était prise, de sa part et de notre part à tous. Elle impliquait Pablo et le reste des dirigeants. Ils ne pouvaient accepter, en aucun cas, ce type de menaces, ni continuer à travailler dans cette situation, enchaîne l’Espagnol. Je n'ai pas pris la décision de partir, ce fut une décision générale, étant donné les menaces absolument répréhensibles. » La suite est connue, et Marcelino reste pour l’heure le seul à avoir officiellement plié bagage.

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