Dans les années 1980, l’Olympique de Marseille était en grave difficulté sportive et financière. Éric Di Méco, formé au club, fait partie de la génération des « minots » qui ont permis au club de remonter en première division en 1984. Il revient sur cette période charnière et la lutte acharnée pour sauver l’OM.
Avant les succès et le sacre en Ligue des champions, l’OM a traversé une période de doute et de peur. Avant l’arrivée de Bernard Tapie, le club marseillais traversait à la fin des années 1970 et au début des années 1980 une crise profonde. Relégué en deuxième division, le club risquait même de disparaître. C’est dans ce contexte difficile que le centre de formation a vu naître une génération de jeunes joueurs dévoués, surnommés les « minots », qui ont pris en main le destin du club. Éric Di Méco, l’un des acteurs majeurs de cet OM, se souvient.
« La mort était annoncée»
Au cours d’un entretien pour Aux Armes, Di Méco a même indiqué que cette bande avait sauvé l’OM de la disparition. « La mort était annoncée, le club devait poser le bilan, mais pour sauver le club il a fallu lancer les jeunes lors des six derniers matches. Mais bon, une nouvelle descente aurait scellé la mort du club. Finalement, les jeunes n’ont pas perdu lors des six derniers matches » a confié l’ancien joueur marseillais.
L'exploit des minots
Ces jeunes ont réussi à inverser la tendance et à permettre au club de retrouver l’élite en 1984, marquant un tournant historique. Éric Di Méco évoque son parcours personnel et la difficulté de l’époque. « J’étais à Nîmes, en première division, alors que l’OM était en deuxième. Pourtant, j’ai toujours été fan de Marseille, le club de mon cœur. Venir jouer au Vélodrome, c’était un rêve, un moment unique. J’ai grandi en regardant des joueurs comme Six, Trésor ou Skoblar, qui m’ont profondément marqué. Mais à l’époque, le club misait sur des stars et les jeunes avaient peu de temps de jeu. C’était compliqué » a-t-il lâché.