À l’OM, le duo formé par Roberto De Zerbi et Mehdi Benatia intrigue autant qu’il séduit. L’entraîneur italien et le directeur sportif marocain ont construit une relation basée sur le respect mutuel et le professionnalisme. Pour le 10Sport.com, Salim Lamrani, auteur du livre Le football selon Roberto De Zerbi, décrypte les coulisses de cette entente.
Depuis plusieurs saisons, l’OM navigue entre ambition débordante et turbulences structurelles. L’arrivée de Roberto De Zerbi en 2024 a marqué une étape décisive dans la volonté du club de bâtir un projet durable et cohérent. Connu pour son football exigeant, basé sur la possession, la créativité et l’audace, l’Italien s’est engagé pour trois ans. Pour qu’il puisse exprimer sa vision, l’OM devait aussi s’appuyer sur une direction sportive capable de répondre à ses attentes. C’est là qu’intervient Medhi Benatia, ancien défenseur de haut niveau, devenu directeur sportif. Son rôle a été central dans le recrutement estival et dans la mise en place d’un cadre de travail où l’entraîneur peut évoluer sereinement.
Voilà ce que De Zerbi pense de Benatia
Auteur du livre Le football selon Roberto De Zerbi, Salim Lamrani a longuement observé le technicien italien et ses méthodes. Pour lui, la relation entre De Zerbi et Benatia dépasse la simple collaboration professionnelle. « Roberto De Zerbi tient en haute estime Medhi Benatia, qui a une grande connaissance du football et un réseau très développé. Il affirme même qu’il s’agit du meilleur directeur sportif avec qui il lui ait été donné de travailler. Il y a un respect mutuel pour le professionnalisme de l’autre, et les deux apprécient le tempérament de l’autre. Le duo fonctionne plutôt bien » a-t-il déclaré au cours d’un entretien accordé au 10Sport.com.
Benatia a validé De Zerbi
De son côté, Medhi Benatia n’a jamais caché son admiration pour le travail de l’entraîneur italien. En mai dernier, le directeur sportif de l’OM expliquait : « Si tu me demandes aujourd'hui s'il y a beaucoup d'entraîneurs meilleurs que De Zerbi pour l'OM sur le marché, la vérité c'est que c'est non. Il a aussi été très fort pour trouver des leviers quand ça allait moins bien. Quand il passe à trois défenseurs, il ne l'avait jamais fait. Il s'est adapté. C'est aussi une force qu'il a montré cette année. Je sais ce qu'il apporte, comment il est dans le détail. Ce que j'aime, c'est quand je suis au bord du terrain à l'entraînement et qu'il arrête tout sur une passe qui est faite sur le mauvais pied ».