Walid Acherchour est un défenseur de la méthode Roberto De Zerbi. Mais même lui, au vu des récentes sorties de l'OM et de la proposition tactique à ses yeux faible, il est impossible de défendre le coach italien. Sur le plateau de Winamax, le consultant de RMC a réglé ses comptes avec le technicien de l'Olympique de Marseille.
Trois défaites en quatre matchs de saison régulière de Ligue des champions pour l'OM cette saison. Le revers concédé face à l'Atalanta à l'Orange Vélodrome mercredi soir (0-1) a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase de patience de Walid Acherchour. Féru de la philosophie de jeu de Roberto De Zerbi, le consultant de RMC Sport et de Winamax a craqué au vu des récentes propositions tactiques de l'entraîneur italien ces derniers temps.
«Je ne peux pas accompagner ce chemin»
Sur le plateau du Winamax FC mercredi soir dans la foulée de la défaite de l'OM, Walid Acherchour a pesté sur la fébrilité affichée par Roberto De Zerbi tactiquement parlant à domicile face à une équipe bergamesque en manque de confiance. « Il y a un chemin que prend Roberto De Zerbi que je ne peux plus accompagner. Je suis un de ses plus grands fans et je l'ai souvent défendu. Mais il y a des déclarations, des compositions d'équipe et des lectures de match que je ne peux plus accompagner. Ce matin (ndlr mercredi) j'ai dit que je ne comprenais pas le système de jeu, et je ne l'ai toujours pas compris ce soir. Faire cette défense à 5 où c'est encore une fois Murillo le plus haut sur le terrain qui doit faire les différences. Je ne peux pas accompagner ce chemin. Quand il t'explique que Vermeeren ne peut pas jouer dans cette équipe. Quand je vois le match d'O'Riley avec le ballon, je ne peux plus accompagner ce chemin. Là, c'est trop ».
«C'est un brouillon footballistique»
Pour finir son coup de gueule contre Roberto De Zerbi, Walid Acherchour n'a pas manqué de souligner l'ineptie qu'a été la gestion du cas Matt O'Riley et son implication sur le but encaissé contre l'Atalanta. « Arriver à 0-0 avec cette situation de penalty, c'est déjà un miracle pour l'Olympique de Marseille parce que son plan de jeu est défaillant. Il envoie encore un signal de frilosité à son équipe. Rulli te sauve encore avec un penalty. Encore à la limite de concéder l'ouverture du score à plusieurs reprises dans le match. Si je suis devant la télé et que tu me dis que c'est l'OM de (Gennaro) Gattuso ou de (Jean-Louis) Gasset contre l'Atalanta en 2024, je te crois. Comment je vais expliquer aux détracteurs de Roberto De Zerbi quand je vois le rendu de ce soir, la plus-value du coach ? Comment je vais expliquer le choix d'O'Riley troisième défenseur central quand Egan-Riley sort ? C'est impossible. Il y a la situation du penalty qui est un vol, mais qui est sur le buteur de l'Atalanta ? Pourquoi tu me mets un joueur qui doit déjà être sur le banc depuis belle lurette à un autre poste alors qu'au sien il est déjà cataclysmique ? Comment tu ne changes pas de structure pour terminer la rencontre alors que ton système de jeu n'a pas du tout fonctionné ? Combien de temps ça va durer ? Depuis la 25ème minute du match contre Lens (1-2), on ne peut pas m'expliquer que le football prôné par De Zerbi est maîtrisé et travaillé. C'est un brouillon footballistique ce soir ».