Président emblématique de l’OL, Jean-Michel Aulas n’a pas pour habitude d’avoir la langue dans sa poche. Et le dirigeant rhodanien, une fois de plus, s’en prend aux méthodes de financement du PSG et du LOSC ainsi qu’à la politique mise en place par l’OM avec ses supporters.
Plus que jamais en course pour le titre de champion de France cette saison, au même titre que le LOSC, le PSG ou encore l’AS Monaco, l’OL a retrouvé les sommets de la Ligue 1 ces derniers mois. La formation de Rudi Garcia, emmenée par des éléments en forme tels que Memphis Depay, Tino Kadewere ou encore Lucas Paqueta, peut également se féliciter de reposer sur un modèle économique stable et relativement sain comme aime à le rappeler Jean-Michel Aulas. Et dans un large entretien accordé à L’Equipe ce mercredi, le président de l’OL en a profité pour tacler ses concurrents directs comme le PSG et le LOSC.
« Un PSG avec un Qatar surpuissant… »
« On a à Lille un fonds vautour (Eliott Management Corporation), un PSG avec un Qatar surpuissant, et un Monaco dirigé par des investisseurs russes avec une fiscalité et des charges qui n’ont rien à voir avec les nôtres. Alors je me dis que ce serait quand même un drôle de pied de nez, en étant franco-français et entrepreneur local, d’arriver à battre ces grosses puissances. Lille a un actionnaire qui vient d’arriver avec une puissance financière énorme. Le PSG a le soutien d’un État où il se passe parfois des choses sur lesquelles les médias n’interviennent pas toujours. On est dans un environnement très particulier, qui ne fait pas appel à des modèles économiques, mais soit à des passe-droits, soit à des cas particuliers qui ne peuvent pas être un modèle pour les autres », indique Jean-Michel Aulas, qui continue donc à se montrer très perplexe face aux modèles économiques mis en place au PSG, au LOSC ainsi qu’à l’AS Monaco. Mais le patron de l’OL ne s’est pas contenté d’égratigner ses concurrents directs pour le titre cette saison…
Aulas se paye l’OM avec ses supporters
En effet, Jean-Michel Aulas a également pointé du doigt le contexte tendu à l’OM entre les supporters et le président Jacques-Henri Eyraud, assurant qu’il ne comprenait pas la politique mise en place : « Gérer le club sans les supporters ? Moi, je ne sais pas faire. C’est pour ça que j’ai choisi délibérément de le gérer avec eux. Si certains estiment pouvoir faire autrement, qu’ils le démontrent. Mais je pense que ça ne peut pas être tenable (...) Mais on ne souhaite à aucun club, aucun président et aucun groupe de supporters de vivre ce qui se passe en ce moment à Marseille », indique Aulas.