La tension monte entre la LFP et DAZN, alors que la plateforme refuse de payer une partie du troisième versement qu'elle doit pour la diffusion de la Ligue 1. La LFP a décidé de porter l'affaire devant le Tribunal de commerce de Paris. Une situation qui inquiète logiquement les acteurs du football français, dont Antoine Kombouaré, entraîneur du FC Nantes.
Est-ce les prémices d’un divorce ? Face au refus de DAZN de payer une partie du troisième versement dû à la LFP, cette dernière a décidé d’assigner le diffuseur de la Ligue 1 devant le Tribunal de commerce de Paris, un nouvel épisode dans le feuilleton des droits TV qui n’a jamais réellement pris fin malgré l’accord trouvé l’été dernier entre les deux parties. La faute au nombre d’abonnés de DAZN, environ 500.000, bien inférieur à l’objectif fixé, à savoir un million et demi. De quoi justifier aujourd’hui la position de la plateforme.
« Je ne sais pas où on va »
Interrogé sur le sujet en conférence de presse, Antoine Kombouaré a réagi à l’affaire qui secoue le football français. « Vous connaissez ma position donc forcément je n’en pense pas que du bien. Et puis surtout je suis…oui le mot c’est inquiet, a-t-il reconnu ce jeudi, rapporté par RMC. Je suis inquiet parce qu’on ne sait pas où on va. Quand vous ne voyez pas ce qu’il va se passer, quand vous ne savez pas ce qu’il va se passer, il y a beaucoup d’inquiétude. Nous, forcément, on se concentre sur notre travail aujourd’hui et mon souci c’est de savoir comment aller gagner à Monaco. Mais dans un petit coin de la tête, forcément on est concernés, parce qu’il se passe des choses qu’on n’aime pas. Se dire qu’aujourd’hui, tu peux te retrouver avec un diffuseur qui ne veut pas payer ou qui ne veut pas payer la totalité de ce qu’il doit, c’est embêtant parce que ça touche directement les finances des clubs. Et les clubs sont déjà en grande difficulté. Je ne sais pas où on va. En tout cas, c’est de l’inquiétude ».
« Ça ne sent pas bon... »
Désireux de se focaliser sur le sportif, et les prochaines échéances du FC Nantes, Antoine Kombouaré arrive difficilement et assez logiquement à faire abstraction du contexte : « Les présidents des clubs sont concernés, la Ligue est concernée, les diffuseurs sont concernés. Il y a plein de décisions à prendre mais chacun son travail. Moi je suis entraîneur et mon travail c’est de savoir comment le FC Nantes peut se sortir de sa position pour être dans la première partie de tableau. Mais il est clair qu’aujourd’hui ça ne sent pas bon ce qu’on entend, ce qu’on voit, ce qui est écrit et ce qui se dit. Ce n’est pas bon signe, on est inquiets ».