Ce mardi, la commission d'appel de la Fédération Française de Football a confirmé la décision de la DNCG, gendarme financier du football français, de rétrograder les Girondins de Bordeaux en National 1, alors que le club est était déjà initialement relégué sportivement en Ligue 2.
C'est un terrible coup de massue pour tous les supporters d'un club mythique et historique du football français. Mardi, la commission d'appel de la Fédération Française de Football a confirmé la décision prise par la DNCG de la Ligue de Football Professionnel de rétrograder les Girondins de Bordeaux en National 1, alors que le club, bon dernier de Ligue 1 la saison dernière, devait être relégué sportivement en Ligue 2. La faute à un budget dans le rouge, les dirigeants Marine et Blanc ne présentant pas suffisamment de garanties financières aux instances.
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— le10sport (@le10sport) July 5, 2022
Lopez monte au créneau
Une décision fustigée par Gérard Lopez, le président bordelais : « Cette décision injuste est inacceptable et incompréhensible, a-t-il déclaré dans un communiqué, avant d'ajouter : Je le dis clairement aux supporters, aux Bordelais et à tous ceux qui ont le sang marine et blanc : je me battrai jusqu'au bout et c'est la raison pour laquelle nous avons décidé d'exercer un recours contre cette décision inique ».
Un dossier trop fragile
Alors que Bordeaux devrait saisir en ultime recours le Comité National Olympique et Sportif Français pour tenter de faire annuler cette rétrogradation, L'Equipe explique que la DNCG souhaitait que le club aux six titres de Ligue 1 possède un budget de 40M€ verrouillé sur un compte, ce que Bordeaux n'a pas été en mesure de présenter. Si l'état-major des Girondins a détaillé un plan de financement comprenant entre autres un prêt de 14M€ de l'actionnaire Fortress ou 10M€ apportés directement par Gérard Lopez, la commission n'a pas été convaincue par ces arguments. La descente aux enfers des Girondins de Bordeaux se poursuit donc. Et Christophe Dugarry ne digère pas.
La colère de Dugarry
Formé aux Girondins de Bordeaux où il a joué entre 1988 et 1996 puis de 2000 à 2002, Christophe Dugarry a effectivement affiché sa colère. « C’est terrible. Cela me laisse sans voix. Cela fait mal au cœur. Cela veut dire que même si l’on s’était maintenu en Ligue 1, on aurait été rétrogradé en Ligue 2. Cela n’aurait rien changé. J’en veux a tellement de monde. Je ne sais même pas s’il faut en vouloir à Gérard Lopez. J’en veux surtout à Alain Juppé. Dès le départ, on savait que les dés étaient pipés. Un fonds d’investissement qui rachète en empruntant à un autre fonds d’investissement avec une société extérieure (ndlr : GACP) qui gérait le club. Dès le début, ça puait. M6 et Nicolas de Tavernost voulaient quitter le club et Alain Juppé n’a pas mis son veto à cette vente. Cela aurait dû être verrouillé différemment. Le premier scandale, il est là et cela me met encore hors de moi. Même si nous avions été maintenus en Ligue 2, le trou n’aurait pas été comblé et le problème serait réapparu dans un an. En fait, c’était cuit dès le moment où M6 a vendu aux clowns de GACP. J’ai arrêté l’école en 4ème mais dès le début, on a compris que le montage était bancal. On va repartir de National. C’est arrivé à d’autres. Ce n’est pas impossible de remonter. Mais il faudra remettre de l’humain. Ne pas reproduire les mêmes erreurs. En attendant, je pense aux salariés. C’est terrible pour eux, pour les supporters. Les gens en responsabilités n’ont pas su les assumer », confiait-il dans des propos relayés par Sud Ouest