Alors que la DNCG avait décidé de reléguer administrativement les Girondins de Bordeaux en National 1 le 14 juin, Gérard Lopez n’aura pas su changer le sort du club au scapulaire. Le dossier monté par le président bordelais n’a pas convaincu le tribunal financier du football français, une situation qui attriste Christophe Dugarry, formé chez les Marine et Blanc.
C’est un tremblement de terre qui s’abat sur les Girondins de Bordeaux. Relégués sportivement à l’issue de la saison, les Marine et Blanc devaient évoluer en Ligue 2 la saison prochaine. Cependant, la DNCG en a décidé autrement. Le 14 juin, le gendarme financier du football français avait choisi de rétrograder le club au scapulaire en National 1 en raison de son bilan financier. Immédiatement, Gérard Lopez a fait appel de cette décision, et un nouveau rendez-vous avait été programmé pour ce mardi. Cependant, le président girondin n’a pas su inverser la tendance.
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— FC Girondins de Bordeaux (@girondins) July 5, 2022
La DNCG a confirmé sa décision
Les Girondins de Bordeaux semblaient confiants sur la possibilité d’inverser la décision de la DNCG. En effet, selon le journaliste Clément Carpentier, Gérard Lopez avait trouvé un accord avec ses créanciers (King Street et Fortress) afin de répondre au mieux aux demandes du gendarme financier. Cela n’aura cependant pas suffi, puisque la décision a été confirmée ce mardi. Le club au scapulaire évoluera en National 1 la saison prochaine, un déchirement pour Christophe Dugarry.
« C’est terrible. Cela me laisse sans voix. Cela fait mal au cœur »
Cette relégation fait réagir, notamment les anciens du club. Dans des propos relayés par Sud Ouest, Christophe Dugarry, formé aux Girondins de Bordeaux où il a joué entre 1988 et 1996 puis de 2000 à 2002, a exprimé sa tristesse à ce sujet : « C’est terrible. Cela me laisse sans voix. Cela fait mal au cœur. Cela veut dire que même si l’on s’était maintenu en Ligue 1, on aurait été rétrogradé en Ligue 2. Cela n’aurait rien changé. J’en veux a tellement de monde. Je ne sais même pas s’il faut en vouloir à Gérard Lopez. J’en veux surtout à Alain Juppé. Dès le départ, on savait que les dés étaient pipés. Un fonds d’investissement qui rachète en empruntant à un autre fonds d’investissement avec une société extérieure (ndlr : GACP) qui gérait le club. Dès le début, ça puait. M6 et Nicolas de Tavernost voulaient quitter le club et Alain Juppé n’a pas mis son veto à cette vente. Cela aurait dû être verrouillé différemment. Le premier scandale, il est là et cela me met encore hors de moi. Même si nous avions été maintenus en Ligue 2, le trou n’aurait pas été comblé et le problème serait réapparu dans un an. En fait, c’était cuit dès le moment où M6 a vendu aux clowns de GACP. J’ai arrêté l’école en 4ème mais dès le début, on a compris que le montage était bancal. On va repartir de National. C’est arrivé à d’autres. Ce n’est pas impossible de remonter. Mais il faudra remettre de l’humain. Ne pas reproduire les mêmes erreurs. En attendant, je pense aux salariés. C’est terrible pour eux, pour les supporters. Les gens en responsabilités n’ont pas su les assumer. »