Figure de l’équipe de France durant plusieurs années, Michel Platini n’est pas parvenu à remporter la Coupe du monde sous le maillot bleu. Présent lors du sacre de la bande à Aimé Jacquet lors du Mondial 1998, auquel il avait contribué à l’organisation, l’ancien numéro 10 s’est souvenu de ce moment fort.

Le 12 juillet 1998 est une date historique pour le football français, avec le premier sacre mondial des Bleus, vainqueurs du Brésil (3-0) en finale. Une soirée forcément particulière pour les supporters, mais également pour les anciennes gloires de la sélection ayant couru après cette Coupe du monde. C’est le cas de Michel Platini, deux fois demi-finaliste, en 1982 en Espagne et en 1986 au Mexique. Grâce à Zinedine Zidane et aux autres joueurs d’Aimé Jacquet ayant brillé il y a près de 27 ans, le triple Ballon d’Or reconnaît avoir vécu un rêve, lui qui occupait en plus le rôle de co-président du Comité français d'organisation (CFO) de ce Mondial.
« C’était un peu le rêve de notre vie »
« J’étais très attaché à l’équipe de France, très attaché à la Fédération. Je reste très attaché aux Bleus pas à la Fédération. Ce 12 juillet j’étais fier, confie dans Le Parisien l’ancien numéro 10 fêtant ses 70 ans en ce 21 juin. Triste aussi que Fernand (Sastre) ne soit pas là pour cette finale (il est décédé le 13 juin 1998). Mais j’ai ressenti un grand bonheur avec la victoire de l’équipe de France. Parce que c’était un peu le rêve de notre vie. Et Zidane, avec ses coéquipiers, l’ont réalisé pour les Français — et donc pour nous aussi. »
« Il y a encore beaucoup d’émotion quand je parle de ce match »
« On a toujours joué, nous, pour essayer de valoriser notre football, pour montrer qu’il existe, et que le football est un beau jeu. Il y a encore beaucoup d’émotion quand je parle de ce match, de cette victoire, poursuit Platini. En 1990 et 1994, on n’avait même pas participé à la Coupe du monde. C’était très bien que le football français revienne et qu’on la gagne. J’étais plus dans l’organisation, puisque j’étais le président. C’est à ce niveau-là que je voulais que tout se passe bien. Et là, tout a convergé. L’équipe était prête, le public derrière. La France vivait un moment unique. »