Séisme à la FFF, Zidane et Platini appelés à la rescousse
Bernard Colas -
Journaliste
Passionné de sport, de cinéma et de télévision (à l’écran comme derrière) depuis son enfance, Bernard est journaliste pour le 10 Sport depuis 2018. Plus habile clavier en main que ballon au pied, il décide de couvrir principalement un sport adulé, critiqué et détesté à la fois (le football) et un sport qui n’en est pas un (le catch).

L’ère Le Graët a pris fin ce mardi du côté de la Fédération française de football, avec la démission de l’homme d’affaires de 81 ans durant le comité exécutif qui se tenait à Paris. Le désormais ex-boss du football tricolore était fragilisé par les récents scandales ayant éclaté au sein de la 3F. Alors que l’avenir de l’instance est désormais incertain, les voix s’élèvent pour que Michel Platini, accompagné de Zinedine Zidane, vienne prendre les rênes.

Comme attendu, le départ de Noël Le Graët a été entériné ce mardi, le désormais ex-patron de la FFF ayant présenté sa démission lors d’un comité exécutif extraordinaire. C’est une page du football français qui se tourne après onze ans de présidence pour Noël Le Graët, rattrapé par des accusations de harcèlement et fragilisé par la publication d’un rapport d’audit accablant pour l’homme d’affaires de 81 ans, mettant en avant des « dérives de comportement », jugés « incompatibles avec l'exercice des fonctions et l'exigence d'exemplarité qui lui est attachée ». Noël Le Graët laisse la place à son vice-président Philippe Diallo, à la tête de la "3F" jusqu'au 10 juin prochain. La suite est en revanche plus incertaine pour la Fédération française de football, alors que plusieurs voix s’élèvent pour réclamer une révolution au sein de l’instance.

Une partie du football français appelle à la révolution

« Ils sont tous dans leur bulle. Vu qu'ils ne veulent pas éclater la bulle, qu'ils partent avec Noël Le Graët! Dégagez, tous! », a notamment lancé l’ancien joueur du PSG Jérôme Rothen au micro de RMC, ajoutant : « Et puis on va reconstruire quelque chose de différent avec des personnes qui aiment le football et les footballeurs. » Même son de cloche chez Luis Fernandez, dénonçant sur Twitter les prétendants en lice pour prendre les rênes de la FFF, à l'instar de Jean-Michel Aulas ou encore Marc Keller. « Sur les 5 prétendants, 4 font partis du Comex donc ont accepté, participé, cautionné la politique de Mr Le Graet. Je veux du nouveau , on doit faire le ménage... Vous savez donc qui je préfère ! », assume l’ancien international tricolore, affichant son soutien pour Frédéric Thiriez, l’ancien président de la LFP. Des prises de position fortes, validées et réclamées par Daniel Riolo : « Il va falloir que des anciens joueurs qui tiennent à cette équipe de France, qui tiennent à l’image du football français, se réveillent. »

« Je sais que le pouvoir politique veut Platini »

Bien décidé à voir la Fédération française de football se relever après les récents scandales ayant éclaté, le journaliste de RMC en appelle à un binôme composé de Michel Platini et Zinedine Zidane pour succéder à Noël Le Graët et Didier Deschamps, prolongé en début d’année par le premier cité jusqu’en juin 2026. « Je sais que le pouvoir politique le veut (ndlr, Michel Platini), et après, ça va dépendre de lui et de sa décision, mais il faut que Michel Platini vienne sauver le football français. C’est une certitude », lance Daniel Riolo dans l’After Foot, venant confirmer les précédentes révélations du 10 Sport. Un lobbying très important s’est effectivement mis en place depuis plusieurs semaines afin de hisser Michel Platini au plus haut sommet du football tricolore, et le départ de Noël Le Graët ne fait qu’accélérer ce mouvement comme nous l’expliquions il y a quelques semaines.

« Je veux que ce duo Platini-Zidane sauve le football français »

« Je veux que ce duo Platini-Zidane sauve le football français, je suis sûr que c’est possible, avance Daniel Riolo. Si des élections sont provoquées, et qu’il s’empare du projet, Platini sera élu. Je pense qu’il sera suivi, pas que par le monde politique, mais par le monde de football en général. Je veux qu’on passe à autre chose et je souhaite que le pouvoir politique mette son nez là-dedans. » D’après les informations divulguées le 11 janvier dernier par le10sport.com, Michel Platini peut effectivement compter sur plusieurs soutiens de poids, à l’instar de l’ancien patron des médias de Lagardère Denis Olivennes et de l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky, qui font le nécessaire en privé pour pousser l’ancien président de la FIFA à reprendre du service, cette fois-ci du côté de la FFF. Suffisant pour convaincre l’ex-gloire des Bleus ? « J’en ai parlé avec lui, et non, il n’a pas très envie de revenir, révélait Jacques Vendroux, l'un de ses proches, dans un entretien accordé récemment à 20 Minutes. Mais si on lui demande de revenir dans l’intérêt de la France, il va revenir ». Et le journaliste de poursuivre, quelques jours plus tard au micro d'Europe 1 : « Platini est ouvert à une discussion. Il peut, éventuellement, accepter un poste de président d'honneur si on le sollicite. Mais pour le moment, il n’a pas dit oui, il réfléchit. Il serait un conseiller. » Les partisans à l'élection de Michel Platini ont encore du travail devant eux pour persuader le principal concerné, alors que Zinedine Zidane n’a pour sa part jamais caché sa volonté de découvrir l’équipe de France dans la peau de sélectionneur.

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