Alors que l’équipe de France a été battue par l’Allemagne samedi dernier, Daniel Riolo a constaté un gouffre entre la qualité technique des Français et des Allemands. Un écart qui selon lui est avant tout une conséquence de la formation. Même Kylian Mbappé ou bien Ousmane Dembélé ne rentrent pas dans cette catégorie pour l’éditorialiste de RMC, eux qu’ils considèrent comme des joueurs qui font des différences.
Pour son premier match de 2024, l’équipe de France s’est inclinée samedi dernier à Lyon lors de la réception de l’Allemagne (0-2). Un match qui a fait ressortir l’écart de niveau technique entre les deux nations pour Daniel Riolo, ce qui selon lui est un problème de formation.
Panique pour Deschamps, Riolo balance sur Mbappé https://t.co/SxpYzOIOkB pic.twitter.com/omqB6lxtyO
— le10sport (@le10sport) March 26, 2024
« Il y a un truc qu’on ne fait plus en France : le rapport avec le ballon »
« J’ai discuté avec des formateurs, Il y a un truc qu’on ne fait plus en France : le rapport avec le ballon comme Di Maria, Dybala, Foden, Bellingham, Bernardo Silva… Si tu fais une liste, tu vas avoir des joueurs dans beaucoup de pays. Dembélé ? Il pousse le ballon, il accélère. Je ne dis pas que ce n'est pas un bon joueur. Même Mbappé. Mais je veux revenir sur les milieux de terrain. Parce que pour les attaquants, la grande phrase dans le football français c’est “faire des différences”. À partir du moment où tu résonnes comme ça et que tu valorises Dembélé et Mbappé, c’est très bien. Moi, je ne suis pas fan mais ça marche dans le football d’aujourd’hui. J’aime bien le rapport au ballon des mecs », a expliqué Daniel Riolo.
« Avec le ballon, au bout d’un moment, il y a une limite »
« Nous, on a arrêté de fabriquer ça. On est devenu une usine à joueurs. Nos clubs fabriquent des joueurs pour les vendre de plus en plus tôt et ne finissent pas leur travail de post-formation. C’est ce que j’ai certainement mal dit – mais j’assume – d’un joueur comme Barcola. Je pense qu’on va péter la fin de la formation technique à les lancer si tôt. Tu en fais des joueurs qui éliminent, qui percutent et font des différences mais avec le ballon, au bout d’un moment, il y a une limite. Les Argentins, dès l’âge de 8 ans, on les oblige à faire la passe vers l’avant même à un joueur entouré par des défenseurs. On fait tellement confiance à la technique », a ajouté Daniel Riolo.