Le coup de boule de Zidane en finale de la Coupe du monde 2006 restera comme un événement majeur de l’histoire du football français. Un événement que n’a visiblement toujours pas digéré Raymond Domenech.
« C’est un mauvais souvenir. Je ne suis pas fier de l’avoir donné, mais ce qui est fait… est fait ! On ne va pas réécrire l’histoire. » Si Zinedine Zidane ne veut plus entendre parler de son fameux coup de boule asséné à Marco Materazzi lors de la finale de la Coupe du monde 2006 remportée aux tirs au but par l'Italie, Raymond Domenech semble avoir plus de mal à digérer ce geste qui a probablement coûté le titre à l’équipe de France.
« Ça en a fait un dieu humain »
« Pardonner ? Mais personne n’a eu besoin de lui pardonner car on ne l’a même pas accusé. Quand on est rentrés à Paris après la finale de Berlin on a été reçus à l’Elysée par le président de la République avec la Légion d’honneur. L’épisode du coup de boule fait partie du mythe. Ça en a fait un dieu humain. Un mec qui met un coup de tête à un type qui l’a insulté, il n’y a pas plus humain », lâche l’ancien sélectionneur dans un entretien accordé au Monde.
« Personne n’a jamais pensé à ce que Thuram, Henry ou Vieira avaient pu ressentir »
« Les gens n’ont vu qu’un joueur dans cette histoire, mais personne n’a jamais pensé à ce que Thuram, Henry, Vieira, Malouda ou Sagnol avaient pu ressentir. Lui avait fait un mauvais geste et les autres avaient perdu la finale de la Coupe du monde. Comme tout mythe, il bénéficie d’une forme d’immunité. On verra comment il réagira en tant qu’entraîneur si un jour un mec pète les plombs et fout en l’air tous ses plans, ses projets de jeu », ajoute-t-il.