Alors que la piste Didier Deschamps comme sélectionneur de l’équipe de France a sérieusement pris du plomb dans l’aile, Paul Le Guen fait désormais figure de favori. Il faut dire qu’il a su se mettre Noël Le Graët dans la poche.
Après la mode France 98, place désormais à la Breizh connection ? Depuis que Noël Le Graët a repris les choses en main à la FFF, cela bouge de manière spectaculaire. France 98, qu’il dénonçait comme un lobby il y a quelques années, a été rayé de la carte dans l’environnement des Bleus. Laurent Blanc n’est plus là, Didier Deschamps ne viendra probablement pas non plus. Et pas sûr qu’Alain Boghossian continue longtemps son aventure avec les Bleus. Bref, le boss a tout rasé sur son passage et reste désormais à reconstruire. Avec une question forcément capitale : qui va être le prochain sélectionneur des Bleus ? La piste qui se dégage le plus clairement aujourd’hui mène à Paul Le Guen, l’ancien entraîneur de Lyon et du PSG, aujourd’hui sélectionneur d’Oman. Après le lobby des champions du monde 98, place à la connivence bretonne. Il se dit que Noël Le Graët tient Le Guen en haute estime. La réciproque semble également valable. Il suffit de se pencher sur une interview accordée par Le Guen à la FIFA, le 18 juillet 2011, interview où Le Guen se montre pour le moins sympathique avec le tout frais patron de la Fédé. « Je suis optimiste (pour l’avenir du football tricolore). L'élection d'un nouveau président à la tête de la fédération est une étape importante. Je me réjouis que ce soit Noël Le Graët, un homme que je connais bien. Il représente à mes yeux le meilleur choix pour l'avenir. » Si avec ça, il ne s’est pas mis le patron de la FFF dans la poche...
Le Guen rêvait de 2014 avec Oman Cette interview est d’ailleurs aussi l’occasion de deviner la conception que pourrait avoir Paul Le Guen d’un rôle de sélectionneur des Bleus. Avec notamment quelques credos de base : jeunesse, mental, état d’esprit. « Nous n'avons jamais relâché nos efforts au niveau des jeunes et je pense que nous possédons de bons centres de formation. Pour moi, le plus important, c'est l'état d'esprit et le mental. Si nous parvenons à tirer les leçons de la Coupe du Monde, les choses devraient s'arranger dans les années à venir. » Après l’Euro, il reste encore du boulot. Seul hic, Paul Le Guen n’est pas encore parti d’Oman. Et ses déclarations datant d’un an affichent clairement la couleur. En prenant la tête du sultanat, il travaillait sur le long terme : objectif Coupe du monde 2014. « Il s'agit plus d'un rêve que d'un objectif à proprement parler. Nous allons tout faire pour nous qualifier pour la Coupe du Monde. De nombreuses équipes nous sont supérieures et nous sommes loin d'être favoris. Mais nous devons croire en nos rêves et essayer de créer la surprise. » Mais on ne doute pas que son ami Noël Le Graët trouve les arguments suffisamment convaincants pour le décider à se tourner vers d’autres rêves. Des rêves appelés équipe de France.