Le duel entre Ousmane Dembélé et Lamine Yamal pour le Ballon d’Or agite la planète football. Si l’un brille par son palmarès, l’autre séduit par son éclat sur le terrain. Gérard Ejnes, ancien directeur de France Football, est revenu sur cette opposition et sur l’impossible équation qu’elle pose aux jurés du prestigieux trophée.
Ce débat a fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines : qui d’Ousmane Dembélé ou de Lamine Yamal mérite le Ballon d’Or ? Si l’attaquant du PSG semble partir avec un léger avantage grâce à sa victoire en Ligue des champions, le jeune crack espagnol semble avoir conquis la terre entière par son style de jeu. Interrogé sur la chaîne YouTube Aliotalk, Gérard Ejnes, ancien directeur de la rédaction de France Football, s’est confié sur les critères permettant de départager les candidats dans la course au Ballon d’Or.
«Celui qui éblouit le plus aujourd’hui, c’est Yamal»
Pour Gérard Ejnes, Lamine Yamal remplit davantage le premier critère qu’Ousmane Dembélé : « Celui qui éblouit le plus aujourd’hui, c’est Yamal. Et c’est le critère numéro 1 au Ballon d’Or, c’est écrit. Dembélé a gagné ça, ça, ça, et il va peut-être encore gagner… Alors qu’est-ce que je favorise ? Le côté artistique ? C’est-à-dire que le joueur m’éblouit, marque des buts, même si son club est éliminé en demi-finale de Ligue des champions (comme Yamal). Ou alors on se dit : “Là, il y en a un qui a marqué des buts, qui a fait des passes, qui est champion de France, d’Europe, peut-être du monde” (Dembélé). »
«Ce problème-là, il n’a jamais été résolu»
Il explique ensuite que ce dilemme est impossible à trancher, en raison même du mode de scrutin. Ce n’est pas aujourd’hui qu’on aura la réponse de qui d’Ousmane Dembélé ou de Lamine Yamal mérite le Ballon d’Or. « Ce problème-là, il n’a jamais été résolu, parce qu’il est insoluble et qu’il faudrait être dans la tête de chaque juré. Si c’était un jury qui se réunit comme au festival de Cannes, où les jurés discutent entre eux… Mais ce n’est pas le cas. Il n’y a pas de discussions. Il y en a un qui est au Pérou, l’autre en Suède, un en Afrique du Sud. Chacun est tout seul. »