Qatar 2022 : La Coupe du monde approche, une énorme polémique éclate
Arnaud De Kanel

Le dimanche 20 novembre, la Coupe du monde au Qatar sera officiellement lancée. Néanmoins, elle suscite bon nombre de polémiques entre l'impact écologique qu'elle va laisser en raison de la climatisation des stades mais également des droits humains bafoués suite à la mort de plusieurs ouvriers sur les chantiers de ces même stades. En France, les mairies de Paris, Lille ou encore Marseille, ont décidé de boycotter le Mondial en refusant de retransmettre les matchs sur écran géant. 

Dans un peu plus d'un mois maintenant, le plus grand événement sportif de l'année débutera au Qatar. Après quatre ans d'attente, les supporters des Bleus entendent bien revivre les scènes de liesses qu'ils ont vécu en 2018 lors du sacre de la bande à Didier Deschamps. Or, cette année, les plus grandes villes de France appellent au boycott du « Mondial de la honte » pour reprendre les dires de Stéphane Guy, journaliste à RMC. Et pour cause : les stades seront climatisés, assez problématique pour une planète qui n'a jamais autant souffert que maintenant, et pas moins de 6 500 ouvriers ont perdu la vie durant leur construction. Les mairies des métropoles françaises réagissent face à cette situation dramatique et ont pris des mesures drastiques pour ne pas couvrir l'événement. 

Enjeux climatiques et droits humains

Cette Coupe du monde au Qatar est celle de tous les dangers sur le terrain pour l'Equipe de France qui pourrait connaître un véritable fiasco au vu de sa forme actuelle. Mais le danger est surtout environnemental : les rapports du GIEC s'enchainent et tirent la sonnette d'alarme sur l'état de la planète mais le Qatar n'en fait qu'à sa tête. Les organisateurs de ce Mondial ont fait construire des stades équipés d'un système de climatisation afin de lutter contre la chaleur aride qui touche le pays durant cette période. Des enceintes à ciel ouvert et qui ne seront utilisées sans doute qu'une seule fois étant donné que le plus petit Etat du Golfe n'a pas besoin de telles infrastructures. Un rapport de la FIFA estime que cet événement, long d'un seul petit mois, devrait générer 3,63 millions de tonnes de dioxyde de carbone. Un chiffre en réalité bien sous-estimé d'après l'ONG Carbon Market Watch qui multiplie ce chiffre par 7 ou 8. 

Mais ce n'est pas tout, car pour construire ces stades d'une aberration écologique sans nom, il a fallu de la main d'œuvre. Alors, le Qatar a fait appel à des ouvriers qu'ils ont sous-payés et qui ont travaillé dans d'horribles conditions climatiques. Un rapport du Guardian fait état de 6 500 décès sur les chantiers de ces infrastructures mortifères. Maintenant que des milliers de vies ont été enlevé et que le Qatar n'a pas arrangé l'état de la planète, les mairies françaises ont réagi. 

Le boycott des métropoles françaises

C'est désormais anecdotique puisqu'aucun retour en arrière n'est possible, que les ouvriers ne reviendront pas à la vie et que la planète continuera de souffrir, mais les maires des grandes villes françaises ont appelé à la révolution. En guise de protestation, les mairies de Paris, Marseille, Lyon, Angers, Bordeaux, Brest, Lille, Nancy, La Rochelle, Reims, Rodez, Strasbourg, Villeurbanne et Toulouse ont décidé d'installer ni fan-zones, ni écran géant pour la retransmission des matchs du Mondial. Un mouvement révolutionnaire paradoxal notamment pour Anne Hidalgo, maire de Paris, qui avait pourtant décidé d'allumer la Tour Eiffel après l'arrivée de Neymar au PSG, permise par le Qatar. Néanmoins, les actes sont là, et les grands perdants de tout cela ne sont pas les politiques qataris mais bien les millions de fans des Bleus

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