Uli Hoeness, le président du conseil de surveillance du Bayern Munich, est au cœur de la polémique en Allemagne depuis qu’il a avoué détenir un compte en Suisse.
Au même titre que Jérôme Cahuzac en France, Hoeness est au cœur d’une affaire de fraude fiscale en Allemagne. Si Hoeness a avoué détenir un compte en Suisse, le président du Bayern ne souhaite pas démissionner… pour le moment. « D’un côté, si j’ai le sentiment que ma personne nuit au club, j’en tirerai les conséquences, a déclaré Hoeness hier. Mais le club ne s’est jamais aussi bien porté sportivement et financièrement, et j’y ai une grande part. En tout cas, je ne démissionnerai pas avant la finale de la Ligue des champions (le 25 mai, à Wembley, contre Dortmund). »
« Je m’en veux énormément »
Pour le moment libre après avoir payé 5 millions d’euros de caution, Hoeness garde néanmoins la possibilité d’un séjour en prison dans un coin de sa tête : « J’y pense jour et nuit. Il n’y a pas une minute qui passe sans que je songe à mon erreur et aux conséquences pour mes proches. (…) Je me sens catapulté de l’autre côté de la société. J’ai l’impression de ne plus en faire partie. Je dors mal et je transpire comme jamais. Je m’en veux énormément, mais, au fond, je ne suis pas une mauvaise personne ». Un discours que Hoeness devrait tenir lundi prochain, face aux instances du Bayern, pour tenter de conserver son poste.