L’Alpe d’Huez, lieu mythique du Tour du France, a été le théâtre de très grands événements, tant dans la lutte pour le maillot jaune que pour le cyclisme français, où plusieurs grands champions se sont imposés, notamment dans l’histoire récente. Le10sport.com vous remémore 5 grands moments de l’histoire de l’Alpe d’Huez dans le Tour.
1986
Lorsque l’on évoque les grands moments du Tour de France à l’Alpe d’Huez, il est impossible de ne pas parler du Tour 1986, celui où Hinault et LeMond, les deux leaders de l’équipe La Vie Claire, éparpillèrent tous leurs rivaux dans la journée pour finir en duo au sommet et franchir la ligne main dans la main dans une grande réconciliation après s’être livré une vraie bataille dans les Pyrénées et au début des Alpes. Ce jour-là, Hinault avait monté l’Alpe d’Huez en tête, ouvrant la route pour le maillot jaune en fendant la foule incroyable massée sur les pentes. Pour la petite (et la grande) histoire, c’est Hinault qui avait franchi la ligne en premier.
1989
Après le duel Hinault-LeMond en 1986, un autre grand duel opposa LeMond à un champion français en 1989 : Laurent Fignon. Dans l’Alpe d’Huez, après un passage dans les Pyrénées où il récupéra le maillot jaune des épaules de l’Américain pour le reperdre dans les étapes suivantes, Fignon s’envola pour reprendre une seconde fois le maillot jaune. Et Guimard dit à Fignon : « Lemond est cuit » C’est Cyrille Guimard qui, voyant Lemond se lever de sa selle en permanence dans l’ascension, un signe de fatigue qu’il connaissait bien chez son ancien coureur, glissa à Fignon d’attaquer. « Il est cuit » dit alors le directeur sportif à son leader. Ce dernier l’écouta et laissa l’Américain sur place pour lui reprendre une minute et 19 secondes au sommet. Mais Fignon aurait dû lui prendre 8 secondes de plus ce jour-là, les 8 secondes qui lui furent fatales lors du contre-la-montre de la dernière étape des Champs-Elysées…
Tour de France : Après avoir explosé, Pogaçar prépare déjà sa revanche https://t.co/TF3BwMZ2sl pic.twitter.com/lQYPKVyDKe
— le10sport (@le10sport) July 13, 2022
2011
En 2011, c’est Pierre Rolland qui entra dans la légende. Lieutenant de Thomas Voeckler, encore maillot jaune à deux jours de l’arrivée à Paris, le jeune grimpeur d’Europcar reçut carte blanche, son leader ayant « couiné » au sommet du Galibier après avoir faire un énorme forcing dans le Télégraphe pour tenter de rentrer sur le duo Schleck-Contador. Pierre Rolland sort Contador de sa roue Dans les derniers hectomètres de l’Alpe, après être parti dans la vallée pour rentrer ensuite sur Alberto Contador et Samuel Sanchez, Pierre Rolland sortit les deux champions espagnols de sa roue dans les derniers hectomètres de la montée pour l’emporter seul au sommet, et venger son directeur sportif, Jean-René Bernaudeau, vaincu lui au sommet lors du Tour 1983 par le Hollandais Peter Winnen, à cause d’une erreur de braquet pendant le sprint. Phénoménal.
2013
Pour la première fois, le Tour passe deux fois de suite à l’Alpe d’Huez dans la même étape, les coureurs poursuivant après le premier passage sur la ligne pour passer au sommet du col de Sarenne quelques kilomètres plus haut, pour redescendre ensuite vers la vallée de l’Oisans. Le retour de Riblon Le scénario fût idéal pour les Français, avec la victoire de Christophe Riblon, reprenant mètre après mètre l’Américain Van Garderen pour le dépasser à quelques hectomètres de l’arrivée.
2015
Nouveau grand moment français sur la montée de l’Alpe d’Huez en 2015 avec une victoire de Thibaut Pinot, en résurrection dans les Alpes après de très mauvais moments dans les Pyrénées du fait de la chaleur. Au terme d’un duel sans merci avec le Canadien Hesjedal, Pinot finit par faire céder ce dernier, et l’emporter au sommet.