Très souvent « Toit du Tour de France » compte tenu de son altitude (2645 mètres – en France seules les cimes de la Bonette (2802 mètres) et l’Iseran (2750 mètres) vont plus haut), le Col du Galibier a souvent été le terrain des plus hauts faits d’arme du Tour de France, que ce soit dans la montée… ou dans la descente. Le10sport.com évoque 5 moments mythiques au Galibier.
1986
Le col du Galibier en 1986, dans une configuration totalement identique à la 12ème étape de cette année, avec un positionnement en début de course avant l’enchaînement Col de la Croix de Fer-Alpe d’Huez, a marqué l’histoire pour une double raison. La défaillance terrible de Lucho Herrera D’une part, il occasionna l’une des plus grandes défaillances de l’histoire, le grimpeur Colombien Lucho Herrera y attaquant pour passer le sommet en tête avant de s’effondrer littéralement par la suite pour franchir la ligne à l’Alpe d’Huez en… 129ème position (sur 135 classés), à 26’54’’ du vainqueur du jour, Bernard Hinault. D’autre part, dans la longue descente, via le Télégraphe, Bernard Hinault et Greg LeMond attaquèrent pour s’envoler dans la vallée et broyer tous leurs adversaires, le troisième à l’Alpe d’Huez, Urs Zimmermann, franchissant la ligne à 5’15’’ du duo…
1987
Nouveau contexte l’année suivante, mais même idée initiale : alors que l’Espagnol Pedro Munoz était parti dans un raid, Lucho Herrera fit rouler son équipe grand train dans l’enchaînement Lautaret-Galibier dans l’idée de lancer une grande offensive, avec ensuite le col de la Madeleine et la rude montée de la Plagne pour finir. Mais d’offensive signée Herrera il n’y eut point. A l’inverse, StephenRoche, alors deuxième du général derrière Delgado, lança une grande attaque dans la descente (encore) poursuivie dans la vallée de la Maurienne. Son groupe fût repris par les autres leaders à quelques kilomètres du pied de la montée de la Plagne. Delgado attaqua à son tour, mais Roche au prix d’un terrible effort, au point qu’il fit un malaise après la ligne, sans conséquence pour la suite du Tour, revint à ses trousses dans le final.
2011
Maillot jaune sur le dos, Thomas Voeckler réalisa une ascension du Galibier mémorable à trois jours de l’arrivée à Paris, alors qu’Andy Shleck était parti chercher la victoire d’étape devant. Dans le groupe des leaders, le Français résista au terrible pressing effectué par Cadel Evans, qui voulait le broyer tout en limitant l’écart avec Schleck. Voeckler au bout de l’effort Au prix d’un effort incroyable, bien aidé par son lieutenant Pierre Rolland, Voeckler sauva son maillot jaune au sommet pour quelques secondes, alors que l’arrivée finale à Paris se profilait.
Tour de France : Après Roland-Garros, ils perturbent la 10ème étape https://t.co/0PYHxFGwIa pic.twitter.com/JvTvo96dqQ
— le10sport (@le10sport) July 12, 2022
2011
Au lendemain de son exploit, à deux jours de l’arrivée à Paris, Voeckler dût de nouveau affronter le Galibier, cette fois via l’autre versant, celui de l’enchaînement Télégraphe-Galibier, avec la montée de l’Alpe d’Huez pour finir. Encore très fort, le Français commit l’erreur stratégique de vouloir chasser derrière Contador et Andy Schleck, qui avaient attaqué au pied du Télégraphe, alors que Cadel Evans était sagement resté derrière avec deux équipiers. Le Français paya ses efforts dans les derniers kilomètres du Galibier, pour finir à l’Alpe d’Huez 20ème à 3’22’’ du vainqueur du jour, son coéquipier Pierre Rolland.
2019
En 2019, un autre Français aborda la montée du Galibier maillot jaune sur le dos, Julian Alaphilippe, avec un Thibaut Pinot dans la forme de sa vie pas loin derrière au général. Pinot s’était montré le plus fort dans les Pyrénées, et paraissait en mesure de gagner le Tour. Malheureusement, une vilaine élongation à la cuisse deux jours plus tard, l’en empêchera. Quintana venge Herrera Mais lors de cette première étape alpestre, c’est Nairo Quintana qui réalisa un authentique exploit, dominant le Galibier pour venger Herrera et l’emporter à Valloire, laissant le deuxième Romain Bardet à plus d’une minute trente.