Depuis vendredi dernier, le Tour de France s’est mis en route pour trois semaine de compétition. Après trois jours au Danemark, le peloton est enfin de retour en France et les premières difficultés vont arriver ce mercredi avec les pavés. Place ensuite aux étapes de montagne avec les cols les plus mythiques du Tour. Les efforts seront alors intenses et cela sera un calvaire pour beaucoup. Andy Schleck en sait quelque chose.
3349,8 kilomètres, 21 étapes, 19,4 kilomètres pavés, 23 cols de 2ème, 1ère ou hors catégorie, l’ascension de l’Alpe d’Huez, celle du Galibier 2642m d’altitude… Voilà à peu près l’énorme programme de ce Tour de France 2022. Déjà 4 étapes se sont déroulées sur cette Grande Boucle, mais le plus dur est encore devant pour le peloton. Cela va notamment être le cas ce mercredi avec les secteurs pavés entre Lille et Arenberg. Il va donc falloir multiplier les efforts pour les coureurs du Tour de France et cela s’annonce intense.
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— le10sport (@le10sport) July 5, 2022
« Le Tour de France est une torture »
Ancienne star du peloton et du Tour de France, Andy Schleck sait d’ailleurs très bien ce que représentent les efforts fournis sur la Grande Boucle. D’ailleurs, à l’occasion d’une interview accordée à L’Equipe, le Luxembourgeois, s’enflammant pour Tadej Pogaçar, s’est laissé aller à une étonnante comparaison à propos du Tour de France. « Je m'interroge sur les conséquences futures de ces carrières entamées si tôt. Pogacar, (Remco) Evenepoel, je ne les vois pas durer quinze ans. Tu peux envoyer un militaire en Afghanistan deux ou trois fois peut-être, mais au bout de la huitième ou de la neuvième fois, il va forcément finir par craquer. C’est une drôle de comparaison ? Non, le Tour de France est une torture. Tu mets ton corps et ton esprit face à un tel défi. Regarde comment les coureurs sont maigres lorsqu'ils arrivent à Paris », a lâché Schleck à propos du calvaire sur le Tour de France.
« C'est la seule fois où j'ai pleuré après une course… »
Dans la suite de son entretien, Andy Schleck ne l’a d’ailleurs pas caché, durant sa carrière, il a connu des moments heureux et d’autre moins. Le Luxembourgeois a ainsi expliqué : « J'ai obtenu des victoires extraordinaires à Liège (en 2009), au Galibier (Tour 2011), au Tourmalet (Tour 2010), mais je n'ai pas un si beau palmarès. Les petits succès, je ne les compte pas. J'ai souvent été là, mais je n'ai pas souvent gagné. Je n'ai même pas remporté de médaille olympique. Finir quatrième aux Jeux de Pékin (en 2008), c'est le plus grand regret de ma vie. C'est la seule fois où j'ai pleuré après une course parce que je n'étais pas sur le podium. Alors, bien sûr, je me souviens des beaux moments, mais je me souviens aussi des heures sous la pluie, des déceptions, des moments où j'ai craqué mentalement. J'ai beaucoup souffert tout au long de ma carrière ».
« Ça reste une déception et les années n'y changeront rien »
Et parmi ces terribles moments pour Andy Schleck, il y a le Tour de France 2010. Officiellement vainqueur de cette édition, le Luxembourgeois ne l’a pas gagné à la pédale, ayant bénéficié du déclassement d’Alberto Contador pour dopage. « Je ne l'ai pas vraiment gagné. Je ne suis pas monté sur la plus haute marche du podium aux Champs-Élysées. Je n'ai pas porté le Maillot Jaune à Paris. Je n'ai pas signé mon contrat l'année suivante comme vainqueur du Tour et ça, financièrement, ça change... Cette victoire figure sur mon palmarès mais ça reste une déception et les années n'y changeront rien. Je ne me suis jamais senti aussi fort. Je faisais ce que je voulais en montagne, il n'y a pas un adversaire qui me faisait mal. J'étais à 100 % dans les Alpes, j'ai battu tous mes records de puissance lors du dernier chrono. Mais je n'ai pas gagné ce Tour comme j'aurais dû le gagner », a expliqué Schleck sur ce Tour de France qui lui reste en travers de la gorge.