Marion Rousse dit non, l’accident est évité ?
Thibault Morlain -
Journaliste
Après s’être essayé à différents sports, Thibault se tourne vers une carrière de footballeur amateur. Au moment de faire un choix entre devenir footballeur professionnel et journaliste, les qualités ont fait pencher la balance d’un côté. Le voilà désormais au sein de la rédaction du 10 Sport, après un diplôme obtenu à l’Institut International de Communication de Paris.

Que ce soit lors du Tour de France hommes ou bien femmes actuellement, les chutes sont nombreuses. Des accidents que redoutent d’ailleurs particulièrement Marion Rousse. En tant qu’organisatrice de la Grande Boucle, elle veut éviter au maximum ce genre de situations. Et c’est notamment pour cela que Marion Rousse refuserait notamment certaines ascensions. Explications.

A l’occasion du Tour de France femmes qui se déroule en ce moment, on peut voir également que les chutes sont nombreuses. Au grand dam de Marion Rousse. En effet, la directrice de la Grande Boucle féminine avait expliqué après les trois premiers jours de course : « La directrice que je suis est heureuse des trois premiers jours ? Oui très heureuse, mais elle a aussi eu peur quand elle a vu la chute. Mais c’est pareil pour tous les directions de sport. A chaque fois, on craint la chute et quand ça arrive au sprint, avec le vent dans le dos en plus, on sait qu’il y a des risques ».

« Le cyclisme est un sport dangereux par essence »

Interrogée par Télérama, Marion Rousse s’est exprimée sur ces chutes qui sont désormais nombreuses dans le cyclisme. « Le cyclisme est un sport dangereux par essence. Avec l’évolution du matériel, de plus en plus rigide et léger, la vitesse ne cesse d’augmenter. Il y a aussi plus d’enjeux financiers, notamment sur le Tour de France, où tout le monde veut briller. La pression permanente liée aux oreillettes et le stress de décrocher une place à l’arrivée font qu’il y a sans doute moins de respect dans le peloton… Et les chutes peuvent survenir très vite », a d’abord confié la directrice du Tour de France femmes.

« Les organisateurs, moi y compris, renoncent désormais à certains cols »

Marion Rousse a ensuite été relancée sur la solution pour tenter de réduire les chutes. C’est alors qu’elle a expliqué qu’elle avait notamment refusé certaines ascensions en craignant les descentes qui suivaient : « Certains parlent d’interdire les oreillettes, d’autres de limiter les braquets pour diminuer un peu la vitesse. Il faut trouver des moyens de ralentir les chutes ou de mieux protéger les cyclistes. Nous ne sommes pas des pilotes de moto : un cuissard et un maillot, ça ne protège pas. Certes, c’est impossible de sécuriser 200 kilomètres de course. Mais la santé doit rester une priorité. Les organisateurs, moi y compris, renoncent désormais à certains cols parce que la descente est trop technique. Il y a trois ans, ce n’était pas le cas. Sans oublier, bien sûr, que les cyclistes sont des équilibristes capables de passer partout. C’est aussi ce qui fait la beauté de ce sport ».

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