Cyclisme - Tour de France : Le jour qui pourrait tout changer pour Evenepoel face à Pogacar...
Alexandre Higounet

Alors qu'il se lance dans une lutte frontale avec Tadej Pogacar pour la conquête du Tour de France en 2026, Remco Evenepoel sait qu'il peut s'appuyer sur un atout de taille : il est un cran au-dessus du Slovène en contre-la-montre, comme il l'a démontré de manière éclatante lors des derniers championnats du monde au Rwanda. A l'occasion d'un entretien avec Sporza.be, Evenepoel est revenu sur un événement qui pourrait avoir une grande importance à l'avenir...

En 2026, Remco Evenepoel, et avec lui sa nouvelle équipe Red Bull-Bora-Hansgrohe, s'est lancé un défi de taille : détrôner Tadej Pogacar sur le Tour de France. Le champion belge mesure assurément la difficulté de la mission, mais il apparaît déterminé à la jouer à fond, d'autant qu'il sait disposer d'un atout loin d'être négligeable : il domine le Slovène en contre-la-montre.

« Cette mentalité du "jamais de la vie", je l'ai ressentie lors du Mondial contre-la-montre »

Et dans le registre, la domination éclatante d'Evenepoel lors des championnats du monde au Rwanda, où il avait rattrapé puis dépassé Pogacar à quelques encablures de l'arrivée, pourrait marquer un virage important pour le Belge d'un point de vue psychologique. En le terrassant de la sorte, Remco Evenepoel a assurément brisé un tabou, se prouvant à lui-même qu'il existait une marge de manoeuvre pour vaincre Pogacar.

« Nous n'avions jamais pensé que je le dépasserais »

A l'occasion d'un entretien accordé à Sporza.be, Remco Evenepoel est revenu sur l'événement, qui pourrait marquer un tournant dans sa lutte avec Pogacar : « Je savais que je serais en excellente forme pour aller au Rwanda. Les conditions n'étaient pas faciles à cause de la pollution atmosphérique, de l'altitude et du climat, mais j'étais bien adapté. Lors du contre-la-montre, tout s'est parfaitement déroulé : le bon rapport de vitesse, le plan de course était idéal… On savait que Tadej allait essayer de devenir champion du monde. Je me suis dit : "C'est mon truc. Je ne laisserai personne y arriver." Tadej avait le même sentiment lors de la course sur route, cette mentalité du "jamais de la vie". Je l'ai ressentie lors du contre-la-montre. J'étais particulièrement concentré à ce moment-là. Au premier point de contrôle, je pensais avoir 0,45 seconde d'avance sur lui. Je me trompais. J'avais 45 secondes. Au moment décisif, il s'est écoulé perdant presque deux minutes. Je me suis concentré sur ma puissance, car nous n'avions jamais pensé que je le dépasserais ».

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