Directrice du Tour de France Femmes et consultante France Télévisions, Marion Rousse s'est clairement imposée comme l'un des visages du cyclisme en France. Et pourtant, tout n'a pas toujours été facile pour la compagne de Julian Alaphilippe qui reconnait avoir du mettre un terme rapidement à sa carrière de cycliste professionnelle notamment à cause du manque d'avenir dans la discipline.
Consultante pour France Télévisions, Marion Rousse est également directrice du Tour de France Femmes depuis quatre ans. Il faut dire que la compagne de Julian Alaphilippe possède une vraie légitimité notamment grâce à son passé de cycliste professionnelle à une époque où le cyclisme féminin n'était absolument pas développé comme aujourd'hui. D'ailleurs, Marion Rousse reconnaît même que c'est qui l'a poussé à prendre sa retraite très jeune, dès 24 ans, face à «l’avenir vraiment sombre» de sa discipline.
«C’est jeune d’arrêter sa carrière à 24 ans»
« Je n’avais de professionnel que le nom finalement. Je devais aller travailler pour gagner de l’argent. Les cyclistes féminines à l’époque ne gagnaient pas d’argent, pas de salaire, il fallait bien en vivre (…) C’est jeune d’arrêter sa carrière à 24 ans. Mais quand tu commences à 6 ans, ça fait quand même pas mal de kilomètres passés sur un vélo. Puis il n’y avait pas de débouchés, l’avenir était vraiment sombre. Il n’y avait pas de cyclisme féminin à la télévision. On n’en parlait pas dans les journaux », confie-t-elle dans une interview accordée à Auféminin.com avant de se réjouir de l'évolution récente du cyclisme féminin, notamment grâce au Tour de France Femmes.
«L’avenir était vraiment sombre»
« Quand on m’a appelée pour être la directrice de ce renouveau du Tour de France Femmes, il fallait vraiment qu’on pérennise la course. On savait que l’avenir du cyclisme féminin dépendait d’une course. Il nous fallait une course de référence. La plus belle course au monde qui soit, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes, c’est le Tour de France. Les petites filles maintenant peuvent s’identifier à des championnes. Elles peuvent rêver de participer à la plus belle course au monde (…) Je crois que nous-même les femmes, on se met des limites alors qu’il faut juste ne pas s’en mettre et foncer. Ne pas s’excuser d’être une femme, on est capables de grandes choses », ajoute Marion Rousse.