Après sa carrière de cycliste professionnelle, Marion Rousse avait décidé de se reconvertir dans le monde des médias. Et c'est Eurosport qui a décidé en premier de lui donner une chance comme consultante. Désormais, Marion Rousse officie sur France Télévisions, où elle est passée après Jacques Anquetil ou Raymond Poulidor. Une succession prestigieuse pour celle qui dirige actuellement le Tour de France femmes.
Depuis samedi dernier, Marion Rousse a enfilé sa casquette de directrice du Tour de France femmes. Elle a ainsi enchainé après avoir été aux commentaires de la Grande Boucle hommes sur France Télévisions, où elle officie en tant que consultante. C'est en 2017 que celle qui avait commencé sur Eurosport a intégré le service public, passant ainsi après Jacques Anquetil ou Raymond Poulidor. De quoi mettre une sacrée pression à Marion Rousse.
« Une grande responsabilité de passer après des personnalités aussi renommées »
Interrogée par Télérama, Marion Rousse a évoqué son arrivée chez France Télévisions, passant ainsi après Jacques Anquetil ou Raymond Poulidor. La compagne de Julian Alaphilippe confie alors : « C’était beaucoup de pression au début, notamment sur les premières étapes. Je venais d’Eurosport, qui n’a pas la même exposition que France Télévisions. C’est une grande responsabilité de passer après des personnalités aussi renommées. Et tous mes prédécesseurs étaient des hommes… Quand j’ai commencé, une femme commentatrice d’une course cycliste masculine, ça n’existait pas ! Mais le public a vite compris que j’avais assez galéré sur un vélo pour en parler aussi bien qu’un homme ».
« J’avais même eu peur d’accepter mon rôle de consultante à l’époque »
Aujourd'hui consultante sur France Télévisions, Marion Rousse avait donc débuté chez Eurosport. Une première expérience à propos de laquelle elle avait pu expliquer : « Les premières années, j’avais même eu peur d’accepter mon rôle de consultante à l’époque où j’étais avec Eurosport. Ça ne s’était jamais fait avant moi une femme qui commente du cyclisme masculin. Je me demandais si les gens étaient prêts à entendre une voix féminine et surtout je ne voulais pas qu’on dise qu’on a mis une femme car il faut un quota. J’ai mis quelques temps avant de prendre ma décision et puis finalement, j’avais fait assez de kilomètres sur mon vélo, assez galéré pour pouvoir en parler aussi bien qu’un homme. Donc je me suis lancée et je pense que ce n’est pas une question de genre. A partir du moment où tu mets les bonnes personnes à la bonne place, ça passe ».