Intraitable durant le Tour de France, Tadej Pogacar a largement dominé la concurrence et a ramené le Maillot Jaune à Paris pour la quatrième fois de sa carrière. Une victoire qui lui a permis de remporter 500 000€, sans compter toutes les autres primes. En comparaison, la coureuse qui remportera le Tour de France Femmes, touchera 10 fois moins. Mais la comparaison n'a pas lieu d'être pour Marion Rousse.
Depuis quatre ans, le cyclisme féminin a pris un nouvel essor impressionnant sous l'impulsion de Marion Rousse, directrice du Tour de France Femmes qui vit actuellement sa quatrième édition. Lancée samedi dernier de Vannes, la Grande Boucle féminine ne cesse de gagner en popularité, et donc en dotation. La coureuse qui aura le Maillot Jaune à l'arrivée finale dimanche au domaine des Portes du Soleil remportera 50 000€. Une jolie somme mais qui reste dix fois inférieure à celle remportée par Tadej Pogacar, qui a empoché 500 000€ pour son Maillot Jaune. Toutefois, Marion Rousse rappelle qu'il y a encore peu de temps, les coureuses professionnelles n'avaient même pas de salaire, comme c'était le cas pour elle. La compagne de Julian Alaphilippe ne veut donc pas brûler les étapes.
500 000€ pour Pogacar, 50 000€ pour les femmes
« Il faut bien se rendre compte que le cyclisme féminin, il y a encore de ça 4 ans, il était inexistant. Il n'y avait pas de salaire. Les filles étaient professionnelles mais il fallait qu'elles aillent travailler l'après-midi pour gagner un salaire. Je pense que c'était le plus important, de pouvoir vivre de ta passion plutôt que de s'arrêter sur des primes qui ne font pas du tout notre salaire », lance-t-elle au micro de Clapping media, avant de poursuivre.
«Il faut bien se rendre compte que le cyclisme féminin, il y a encore de ça 4 ans, il était inexistant»
« On a pris la course Tour de France Hommes qui dure 3 semaines avec le Tour de France Femmes avec Zwift qui dure 9 jours de course. Évidemment qu'il faut comparer ce qui est comparable. Quand on compare la grille des prix, le Tour de France Femmes avec Zwift est supérieur au prix fait pour les hommes sur un même temps de jour de course. Il ne faut pas grandir trop vite et il faut surtout pérenniser la course parce que si l'épreuve l'année prochaine s'arrête, ce serait une catastrophe pour le cyclisme féminin qui évolue d'année en année et très rapidement », ajoute Marion Rousse.