Directrice du Tour de France Femmes depuis 2022, Marion Rousse est ravie de la trajectoire que prend la course. D'année en année, elle ne cesse de prendre de l'importance, ce qui était loin d'être gagné. Lors d'un entretien accordé à la presse suisse, l'ancienne coureuse cycliste a dévoilé la recette du succès.
La pression monte pour Marion Rousse. Directrice du Tour de France Femmes depuis son retour dans le calendrier en 2022, l’ancienne coureuse cycliste fait le tour de la France pour promouvoir la course. Ce jeudi, elle s’est rendue en Romandie pour faire un point sur la prochaine édition et évoquer le succès du Tour de France Femmes.
Pari gagnant pour Marion Rousse
« On ne peut pas dire qu'ASO ait attendu de savoir si ça allait être rentable ou non. Parce qu'en fait, quand on a annoncé l'épreuve, on ne savait pas du tout si ça le serait, on partait vraiment dans l'inconnu. D'ailleurs ça se voyait aussi avec les questions des médias à l'époque, où on me demandait si c'était cohérent de faire un Tour de France femmes, si ça allait fonctionner ou non. Donc on part quand même de très, très loin. Parce que dans le cyclisme féminin, à l'époque, on n'avait pas de statut social, il n'y avait pas de salaire! Aucun média ne s'intéressait à nous. Donc il nous fallait vraiment une course de référence, qui permette finalement de connaître ces championnes et de montrer ce qu'elles pouvaient faire » a-t-elle admis.
Elle dévoile ses ambitions
Mais désormais, Rousse souhaite s’appuyer sur le soutien populaire pour faire durer la marque. « On a bien réfléchi et on s'est dit, cette fois-ci, que notre objectif c'est que dans 100 ans le Tour de France Femmes avec Zwift existe encore. On s'est invité chez les gens et finalement, dès la première année, ils nous ont adopté en retour. Le pari a été gagné. Parce qu'en fait, les filles, elles ont aussi répondu à la pédale. Elles ont montré que c'était un beau spectacle. Il y avait plus de 190 pays dans le monde qui le retransmettaient, avec des belles audiences. Ça valait le coup aussi pour les partenaires de s'investir dans le cyclisme féminin. Et là, la machine était lancée » a-t-elle déclaré lors d’un entretien accordé au Matin.