Si Lenny Martinez est allé chercher le maillot de leader de la Vuelta jeudi, lors de la deuxième grande étape de montagne, c’est parce que les ténors du peloton, dont les Jumbos, ont laissé une marge de trois minutes à l’échappée à laquelle il appartenait au pied de la dernière montée. Un choix qu’ils pourraient bien regretter à l’avenir…
Dans la deuxième grande étape de montagne de la Vuelta, disputée hier avec la montée finale effrayante vers l’Observatoire du Pico del Buitre, Lenny Martinez a réalisé un authentique exploit en allant chercher le maillot de leader en terminant deuxième au sommet à moins de 30 secondes du vainqueur Sepp Kuss.
Cyclisme - Vuelta : Lenny Martinez peut-il rêver au podium ? https://t.co/RzmswRrUmJ pic.twitter.com/eBHhhxDhS4
— le10sport (@le10sport) August 31, 2023
Trois minutes qui peuvent tout changer
Mais le plus important pourrait bien s’être passé derrière… En effet, les ténors du peloton, notamment le duo des Jumbo-Visma Vingegaard-Roglic et le champion belge de la Soudal-Quickstep Remco Evenepoel, ont laissé partir LennyMartinez dans un grand groupe d’échappés, avec plusieurs gros coureurs dont Bardet, Landa ou Marc Soler, leur laissant autour de 3 minutes 30 secondes au pied de la dernière montée. A l’arrivée, Lenny Martinez n’a quasiment rien perdu sur le duo des Jumbo, finissant à 26 secondes de Sepp Kuss alors que Primoz Roglic et Jonas Vingegaard ont – eux – terminé à 2 minutes 52 de l’Américain. Au général, Lenny Martinez a désormais 2 minutes 47 d’avance sur RemcoEvenepoel, 2 minutes 52 sur Jonas Vingegaard et 2 minutes 58 sur Primoz Roglic.
Lenny Martinez ne sera pas facile à aller chercher désormais…
Et si dans le milieu des observateurs de la Vuelta, on ne semble pas en parler, il va tout de même falloir aller les chercher désormais ces quasiment trois minutes d’écart sur le jeune Français. Transcendé par le maillot de leader, aidé par une équipe Groupama-FDJ, surmotivée pour le défendre et bien armée pour cela, et ce sur tous les terrains, avec en son sein un autre futur talent mondial comme Romain Grégoire, plusieurs grimpeurs au sommet de leur forme comme Storer et Molar, et quelques gros rouleurs comme Davy, Askey et Watson, Lenny Martinez pourrait aller très loin avec ce matelas de trois minutes… D’autant qu’au final, personne ne sait réellement où il s’arrêtera sachant qu’il s’agit de son premier grand Tour, la seule certitude étant qu’il dispose de capacités exceptionnelles de grimpeur. Bref, les Jumbo pourraient bien avoir commis une très grosse erreur en laissant trois minutes au jeune champion français…