Cyclisme : Une médaille pour Vauquelin ? La réponse de Voeckler
Alexandre Higounet

Alors qu’il va affronter une concurrence XXL lors du chrono olympique aujourd'hui samedi, avec des rouleurs comme Evenepoel, Ganna, Tarling ou encore Kung, Kevin Vauquelin va s’élancer sans perspective solide de médaille. Mais peut-il malgré tout aller chercher une place sur le podium ? Thomas Voeckler s’est exprimé sur le sujet.

Aujourd’hui samedi, Kevin Vauquelin va s’élancer pour l’épreuve olympique du contre-la-montre avec des ambitions raisonnables, compte tenu de la concurrence XXL constituée par des rouleurs comme Evenepoel, Tarling, Ganna, Kung, Bisegger ou autre Van Aert. Conscient de cette réalité, Vauquelin ne s’interdit pas pour autant de rêver à l’exploit, comme il l’a indiqué dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Avec mon entraîneur, j’ai fait en sorte d’avoir un pic de forme pour les Jeux. J’ai passé un cap en contre-la-montre cette année, au niveau physique et au niveau mental. Je n’espère pas de place précise : je veux me dire que j’ai fait ce chrono à 100 %, à 110 % même, et le résultat viendra avec ».

« Je sais ce qui est possible et impossible »

Pour cela, Kevin Vauquelin peut compter sur le travail psychologique du sélectionneur Thomas Voeckler, qui vise le point d’équilibre entre contribuer à transcender son coureur devant l’événement sans non plus lui mettre une pression trop lourde. Interrogé par cyclismactu.net vendredi, Voeckler a ainsi clairement laissé entendre qu’une médaille olympique sur le chrono serait un véritable exploit, tout en relativisant le résultat à partir du moment où le maximum a été fait à tous les niveaux : « Je sais ce qui est possible et impossible, que cela soit pour le contre-la-montre ou la course en ligne, ce sont deux épreuves complétement différentes. Oui il y a de la pression, mais on ne sera pas dieu sur terre si l'on ramène un résultat et il ne faudra pas se flageller si l'on n’en ramène pas dans la mesure où on a tout bien fait en amont. Et on fera bien sûr la course ».

« Samedi, il va falloir se sortir les tripes comme jamais »

La veille, le sélectionneur de l’équipe de France affirmait tout de même garder en tête l’hypothèse d’un exploit de Kevin Vauquelin, toujours sur cette ligne de crête entre la volonté de transcender son coureur devant la chance de disputer les JO à Paris sans en rajouter pour ne pas que l’événement l’écrase : « On a tout préparé en amont, on a tout optimisé. On va faire en sorte de n’avoir aucun regret. Il peut y avoir des surprises. Samedi, il va falloir appuyer sur les pédales et se sortir les tripes comme jamais ». Pour Voeckler, tout l’enjeu est là : que son poulain se sorte les tripes comme jamais sur la route samedi. Et pas avant.

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