Cyclisme - Tour de France : Pogacar-Vingegaard, son constat implacable
Alexandre Higounet

La démonstration de force de Tadej Pogacar à l’occasion des trois étapes alpestres du Dauphiné, au cours desquelles il a essoré ses deux rivaux Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel, leur laisse-t-elle une marge de manœuvre pour espérer encore remporter le Tour de France en juillet prochain ? Interrogé sur le sujet, l’ancien coureur Jan Bakelants livre une réponse sans appel.

Au milieu du Dauphiné Libéré, au sortir du contre-la-montre remporté par Remco Evenepoel devant Jonas Vingegaard, et dans la foulée des déclarations optimistes lancées par ce dernier et son équipe Visma-Lease A Bike, l’impression commençait à se diffuser que l’écart pouvait s’être grandement resserré entre Tadej Pogacar et ses deux concurrents, le champion slovène ayant été relégué ce jour-là à 49 secondes du Belge et à 28 secondes du Danois. Peu de temps après, les trois étapes alpestres sont venues réinstaurer une hiérarchie dans laquelle le leader de l’équipe UAE Team Emirates occupe le devant de la scène.

« Les écarts se sont creusés »

A l’occasion de sa chronique pour le média flamand Het Laatste Nieuws, Jan Bakelants, l’ancien coureur, livre un constat sans appel. Selon lui, la manière avec laquelle Pogacar a concassé ses deux principaux adversaires dans les cols démontre que l’écart s’est surtout accru entre lui et les autres : « En ce qui concerne les rapports de force entre les coureurs du classement général du Tour de France, peu de choses ont changé de manière notable, si ce n’est que les écarts entre les trois premiers coureurs se sont creusés et ont même été renforcés de manière incontestable ».

« Seule une chute ou une panne matérielle pourrait contrarier Pogacar »

Pour Jan Bakelants, la situation apparaît irréversible à moins de trois semaines du départ du Tour de France. A ses yeux, Jonas Vingegaard et Remco Evenepoel n’ont aucune chance de lutter d’égal à égal avec Pogacar si ce dernier prend le départ de la Grande Boucle sans pépin majeur. Selon lui, même avec une préparation un peu tronquée, Pogacar a une telle marge qu’il dominera ses deux concurrents. Bakelants a ainsi affirmé : « On dit que Pogacar n’aura pas la préparation idéale pour le Tour de France en disputant les classiques du printemps, et qu’il pourrait de fait connaître une mauvaise journée lors de la troisième semaine en juillet. Mais à l’heure actuelle, seule une chute ou une panne matérielle pourrait changer la donne. Je ne crois pas non plus que Pogacar ait besoin d’une préparation idéale pour gagner le Tour. Même avec une préparation non-optimale, la différence est énorme. Il a parcouru la montée finale vers Combloux bien plus vite que Vingegaard lors de son contre-la-montre supersonique du Tour 2023. Tout un symbole ».

Articles liés