Cyclisme : « Alaphilippe m’a sauvé », l’hommage d’un coureur français
Alexandre Higounet

Dans un univers aussi concurrentiel que le sport de haut niveau, l’attitude emplie de générosité et de sens du collectif de Julian Alaphilippe a toujours été exemplaire. Le double champion du monde en a une nouvelle fois apporté la preuve mercredi, à l’occasion de la première étape de montagne du Tour de Suisse.

Depuis le début de sa carrière, Julian Alaphilippe a toujours démontré sa grande générosité et son grand sens du collectif, que ce soit auprès de ses équipiers, pour qui il a toujours été prêt à se mettre par terre lorsque c’était nécessaire, et ce malgré son statut de double champion du monde, ou auprès de certains coureurs tricolores ou amis.

Alaphilippe démontre encore sa générosité en course

Alaphilippe en a encore apporté la démonstration mercredi, à l’occasion de la première étape de montagne du Tour de Suisse. Alors qu’il était en compagnie du leader de l’épreuve, Romain Grégoire, légèrement distancé dans les derniers kilomètres du redoutable Splugenpass, le champion français a filé un grand coup de main au grand espoir de la Groupama-FDJ pour revenir sur le groupe des prétendants à la victoire finale, auquel manquait le seul Joao Almeida parti devant. Certes, Alaphilippe étant quatrième au général, il avait aussi intérêt à rouler, mais sachant que ses perspectives de victoire finale sont très faibles, il aurait très bien pu en faire moins et laisser le maillot jaune se défendre en priorité. Il n’en a rien été.

« Heureusement que j’avais Julian avec moi »

Après l’arrivée, Romain Grégoire n’a d’ailleurs pas manqué de remercier Julian Alaphilippe et de souligner sa classe et sa générosité. Grégoire a notamment déclaré, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Mission accomplie ! L’objectif, c’était de garder le jaune, donc ça, c’est fait. Ça a été chaud, hein... Je finis complètement mort. Mais bon, ça l’a fait. Quarante secondes au sommet, heureusement quand même que j’avais Julian avec moi, il m’a vraiment sauvé sur ce coup-là. Je pense que je vais devoir lui payer un verre ce soir ! Sur les dix derniers kilomètres, je savais que ça allait attaquer, et qu’un groupe comme ça, ça ne pouvait pas s’entendre. Donc j’ai vite compris que garder le jaune jusqu’à dimanche, ça allait être compliqué ».

Articles liés