Présenté depuis plusieurs années comme un surdoué du cyclisme, capable de performer sur tous les terrains, Tom Pidcock, le jeune anglais, n'avait pas encore transformé sur un Grand Tour. Sa troisième place à la Vuelta semble avoir débloqué un verrou psychologique important et lui ouvre de nouvelles perspectives...
Jusqu'à maintenant, Tom Pidcock (26 ans), véritable surdoué du cyclisme, capable de briller sur tous les terrains, que ce soit sur les classiques flandriennes, ardennaises ou dans les Grands Tours, comme le démontre sa victoire à l'Amstel Gold Race en 2024 et sur les Strade Bianche en 2023, n'était pas parvenu à transformer l'essai sur un Grand Tour, malgré deux top 20 (13ème et 16ème) au Tour de France et des victoires d'étape probantes en haute montagne.
« Tout le monde croyait en moi, et c'était vraiment important à mes yeux »
A tel point que l'Anglais a dû quitter l'hiver dernier sa formation Ineos-Grenadiers, qui rechignait à en faire un leader de Grands Tours, pour obtenir une équipe entière à son service sur les courses de trois semaines, celles dont il rêve. Leader chez Q36.5, Pidcock a pu cette saison s'étalonner comme il le souhaitait.
Au niveau de Vingegaard et Joao Almeida sur la Vuelta
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cela pourrait bien avoir déverrouillé un blocage important dans son esprit, lui qui manquait encore de confiance en haute montagne sur trois semaines. En effet, s'il n'a pas brillé sur le Giro, diminué physiquement (16ème au final), Tom Pidcock a crevé l'écran sur la Vuelta, qu'il a achevée à la troisième place, en étant le seul à se mêler à la lutte entre Jonas Vingegaard et Joao Almeida. Une performance qui lui ouvre désormais de grandes perspectives, y compris sur le Tour de France, l'objectif ultime. Pidcock a ainsi expliqué à cyclingnews.com, dans des propos rapportés par wielerflits : « Je suis extrêmement satisfait de cette année. On s'attendait peut-être à ce que ce soit une année de transition, mais finalement, tout s'est très bien passé. J'étais au sommet de ma forme. Désormais, je ne peux que faire mieux que cette année. Tout le monde croyait en moi, et c'était vraiment important pour moi. C'était un nouveau départ, et j'avais vraiment hâte de faire mes preuves. J'ai adoré cette expérience sur la Vuelta. Je me suis vraiment senti partie prenante de quelque chose de plus grand au sein de l'équipe. Le Tour, ce serait bien d'y revenir maintenant que j'ai assuré ma place au classement général. Si je suis en forme et que j'y prends du plaisir, cela fera une grande différence sur mes performances. C'est la grande leçon de cette année ». Pogacar pourrait bien voir un nouveau rival pointer à l'horizon si l'équipe Q36.5 est retenue sur le prochain Tour de France...