Après une troisième étape de nouveau marquée par les chutes, le manager général de la Groupama-FDJ n'a pas réussi à contenir sa colère après l'arrivée.
Le Tour de France a débuté, et son lot de chutes aussi. Dès la première étape de samedi remportée par Julian Alaphilippe, une chute spectaculaire causée par une spectatrice qui voulait montrer sa pancarte trop près de la route avait fait des dégâts au sein du peloton. Ce lundi, lors de la troisième étape reliant Lorient et Pontivy, de nombreux coureurs sont encore tombés, notamment lors du finale de la course. Pour Marc Madiot, ces chutes à répétition à cause d'un passage très dangereux ne sont pas tolérables.
« Un jour il y aura des morts »
Au micro de France Télévisions, le manager de la Groupama-FDJ Marc Madiot a passé un énorme coup de gueule : « Au-delà de mes coureurs, je suis père de famille, bah ce soir je n'ai pas envie que mon gamin soit coureur cycliste professionnel après ce qu’on a vu lundi. Ça fait des années qu'on en parle, mais il faut qu'on trouve des solutions. Ce n'est plus du vélo là. Le virage à 150 mètres de l'arrivée là, il est dans quel état Caleb Ewan ? Et les autres avant ? Il faut qu'on change ! Il faut qu'on soit capable de dire que ça ne va plus. Peut-être qu'il faut adapter le matériel autrement, peut-être qu'il faut enlever les oreillettes, peut-être qu'il faut faire plein de choses, mais il faut qu'on le fasse. Parce que si on ne le fait pas, un jour il y aura des morts. On ne peut pas continuer comme ça. Ce n'est pas digne de notre sport. Et ce n'est pas qu'une question de parcours. Ce n'est pas que la faute des organisateurs, c'est aussi la faute des équipes, des coureurs et de nos instances internationales. Elles ne régissent pas assez, pas comme il le faudrait et ne tiennent pas compte de l'avis des anciens. ».