A moins de trois semaines du départ du Tour de France, Remco Evenepoel a été marqué par la traversée des Alpes pendant le Dauphiné, où il a été confronté au niveau de ses deux principaux rivaux pour le Tour, Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. De quoi l’inciter à une confession sans concession.

Au sortir de sa grande victoire dans le contre-la-montre mercredi dernier, pour la quatrième étape du Dauphiné, Remco Evenepoel pouvait entrevoir les plus grandes perspectives en vue du Tour de France. Le champion belge ayant confirmé qu’il dominait Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard dans l’exercice chronométrique, l’hypothèse qu’il puisse désormais décrocher le maillot jaune du Tour s’il venait à franchir le dernier palier en haute montagne, celui lui permettant de suivre ses deux rivaux au coeur de la bataille des cols, était sur la table.
« Parfois, ça me décourage quand je les vois »
On attendait donc beaucoup des trois jours alpestres du Dauphiné, histoire de voir si Evenepoel allait être en mesure de bagarrer avec le duo dans les cols, lui qui avait annoncé il y a une semaine être plus affûté que l’an dernier à pareille époque. Malheureusement pour le double champion olympique, le verdict a été sans appel : à aucun moment il n’a été en mesure de prendre la roue de Pogacar ou de Vingegaard au déclenchement de la grande bagarre.
« Je les vois attaquer à fond alors que je suis déjà à la limite »
Dimanche, au terme du Dauphiné, bouclé à la quatrième place du général, Remco Evenepoel s’est laissé aller à une forme de découragement devant le niveau affiché par ses deux rivaux, comme s’il était gagné par une forme de fatalisme, déclarant dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Je suis encore assez loin de Pogacar et Vingegaard. C'est comme si le rythme élevé de leurs équipiers était un rythme d'entraînement pour eux. Parfois, ça me décourage quand je les vois attaquer à fond, alors que je suis moi-même déjà à la limite. Aujourd’hui encore, c’est ce qui s’est passé. Je dois devenir un encore meilleur grimpeur. Mon contre-la-montre est parfait, mais je dois travailler les montées. Je suis encore loin des deux grands dans ce domaine. J’espère pouvoir m’en rapprocher. Je dois travailler ces changements de rythme, quand le tempo est déjà élevé et qu'il faut y aller au max pendant cinq minutes, ce n'est pas vraiment ma nature ».