Alors que Julian Alaphilippe doit partager le leadership de l’équipe Tudor Cycling avec Marc Hirschi, surtout que leurs profils sont proches, une situation de rivalité est-elle possible au sein de la formation suisse ? Marc Hirschi a été interrogé sur le sujet. Analyse de sa réponse.
En quittant la Soudal-Quickstep pour rejoindre l’équipe Tudor Cycling, Julian Alaphilippe a été alerté qu’il devrait probablement partager le leadership avec le Suisse Marc Hirschi, en partance du Team UAE et qui l’avait battu quelques semaines plus tôt lors d’un sprint à deux pour la victoire à la Clasica San Sebastian. Une situation qui n’a pas constitué un problème pour le champion français.
« Si on arrive à jouer tous les deux devant dans le final... »
Pour autant, compte tenu des profils assez proches des deux ténors, deux coureurs tous terrains, capables de franchir la montagne comme d’exister sur les classiques, l’hypothèse qu’un climat de rivalité se mette en place dans le quotidien de l’équipe suisse ne peut être totalement exclue. Pour l’instant, il n’en est rien, d’autant que les deux champions n’ont pas encore réellement couru ensemble. Interrogé sur le sujet à l’occasion d’un entretien accordé à directvelo.com, Marc Hirschi a tenu à se montrer très rassurant : « Julian et moi avons un calendrier différent sur ce début de saison, et on se retrouvera sur les Ardennaises, où l’on a tous les deux envie de performer. Sur les grandes classiques, le niveau est tellement élevé qu’il vaut mieux être deux que seul. Avec Julian, on pourra s'entraider en bonne intelligence, j’en suis certain. Si on arrive à jouer devant tous les deux dans le final, ça pourrait possiblement profiter à l’un ou à l’autre. C’est l’idée. Je suis persuadé que si l’on arrive à être tous les deux au top de notre forme aux Ardennaises, on pourra jouer. Mais gagner ces courses-là est hyper difficile, il ne faut pas se faire de film non plus ».
Lorsque l’occasion se présentera, chacun devra bien tenir son rôle...
L’argument développé par le champion suisse apparaît convaincant. Il est clair que lui comme Julian Alaphilippe pourront bénéficier d’être à deux dans les finaux des grandes classiques, comme on a souvent vu dans le passé des lieutenants de grands leaders gagner des courses en profitant du marquage exercé sur leur boss. Reste à savoir si le moment venu, chacun jouera sa partition comme convenu. En l’état, aucun élément ne permet d’en douter.