Quand bien même son programme n'a pas encore été déterminé, Tadej Pogacar n'a pas fait mystère qu'il souhaitait de nouveau prendre le départ de Paris-Roubaix, qu'il rêve de gagner avec Milan San Remo. La détermination du Slovène est telle qu'il est prêt à ne pas disputer un deuxième Grand Tour pour s'aligner sur l'Enfer du Nord. Interrogé sur le sujet, Marc Madiot, ancien double vainqueur de l'épreuve, a livré son verdict.
Officiellement, Tadej Pogacar ne connaît pas encore son programme pour la saison 2026, il sera déterminé avec l'équipe UAE Team Emirates vers la mi-décembre, à l'occasion du premier stage d'entraînement collectif. Mais le champion slovène n'a pas pour autant manqué de faire connaître quelles étaient ses priorités absolues, à savoir disputer Milan San Remo et Paris-Roubaix, les deux monuments qui manquent encore à son palmarès. Il l'a encore lancé il y a quelques temps lors d'une soirée organisée par la structure de son conseiller Alex Carera : « Quand on parle des objectifs pour 2026, je vais me répéter : les courses Milan-San Remo et Paris-Roubaix. Gagner les cinq Monuments au cours d’une carrière ».
« Gagner Roubaix serait tout aussi important pour sa carrière que le Tour »
Sa participation apparaît donc quasi actée, sachant que l'équipe UAE ne s'opposera très probablement pas à la volonté de son leader, quand bien même cela lui interdira de disputer un deuxième Grand Tour l'an prochain. Interrogé sur le bienfondé de ce choix de Pogacar de se focaliser sur Paris-Roubaix, Marc Madiot, manager général de Groupama-FDJ et ancien double vainqueur, a livré sa réponse, sans hésitation, à l'occasion d'un entretien avec le média flamand Het Laatste Nieuws.
« J'espère qu'il pourra gagner cette course un jour »
Pour Marc Madiot, Pogacar a clairement raison de tout faire pour gagner à Roubaix : « Parfois, la presse écrit : “Pourquoi prendrait-il le départ de Roubaix ? Il ne devrait prendre aucun risque avant le Tour…” Non, je ne suis pas d’accord. Gagner Roubaix serait tout aussi important pour sa carrière que le Tour ». Et même s'il avoue ne pas être un grand fan de Pogacar, le boss de Groupama-FDJ reconnaît : « J'espère qu'il pourra gagner cette course un jour. Tadej est un grand symbole pour le cyclisme ».