Cyclisme : Nouvel obstacle dans le projet Giro de Vingegaard...
Alexandre Higounet

Jonas Vingegaard n'en a pas fait mystère, il souhaiterait disputer le Giro en 2026 dans l'idée de cocher les trois Grands Tours à son palmarès. Le projet doit encore être validé par l'équipe Visma-Lease A Bike, qui n'apparaît pas persuadée de l'opération à 100% du fait de la présence d'un long chrono plat au parcours, d'autant que les efforts du Giro affaibliraient la position du Danois au Tour de France. Un autre obstacle est apparu ces dernières heures sur la route de Vingegaard...

Depuis quelque temps, Jonas Vingegaard ne fait pas mystère qu'il souhaite disputer le Giro la saison prochaine pour accrocher le Grand Tour qui manque encore à son palmarès. Il l'a encore laissé entendre en début de semaine à l'occasion d'un entretien avec le quotidien sportif espagnol Marca : « Ma participation au Giro en 2026 ? Je ne peux rien commenter pour le moment. Nous n'avons pas encore décidé de ce que nous ferons l'année prochaine. C'est une question que nous devons aborder et discuter avec l'équipe. Ensuite, nous établirons un plan et nous verrons quelles courses nous disputerons. Le Tour reste-t-il l'objectif principal ? Je pense que le Tour de France est tellement important que si l'on a la moindre chance, il faut la saisir. Le Tour est immense et il est difficile d'y gagner. Je ne dis pas que c'est impossible, mais il faut peut-être le combiner avec d'autres courses. Si je ne devais gagner qu'une seule course d'ici à la fin de ma carrière ? Je crois que je préférerais le Giro d'Italia ».

« J’aimerais revenir, mais c’est un puzzle complexe avec le Tour et le reste »

Pour se concrétiser, le projet Giro de Vingegaard doit d'abord être validé par l'équipe Visma-Lease A Bike, qui apparaît moyennement convaincue du fait de la présence d'un chrono de 40 kilomètres sur le plat, qui pourrait créer un contexte difficile pour le Danois, surtout si Remco Evenepoel venait à lui aussi prendre le départ. Griescha Niermann, le directeur sportif principal, n'en a pas fait mystère après l'annonce du parcours dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « C’est un beau parcours. La première chose qui vient à l’esprit, c’est le contre-la-montre de 40 kilomètres entièrement plat, mais il y a aussi beaucoup d’arrivées difficiles en montée. Maintenant que nous connaissons le parcours, nous allons décider de la stratégie à adopter en équipe et des coureurs qui participeront au Giro. Le parcours semble difficile, même s’il faut attendre un certain temps avant d’arriver à la première arrivée en côte. Comme c’est souvent le cas dans le Giro, la fin du parcours est très chargée, avec des étapes très difficiles dans les Dolomites et les Alpes vers la fin. Ce devrait être un bon parcours pour un grimpeur, mais nous devons également garder à l’esprit le long contre-la-montre. Dans l’ensemble, cela semble prometteur ».

Une autre équation à résoudre avec Simon Yates...

Mais ces dernières heures, un nouvel obstacle est apparu sur la route du Danois. Simon Yates, vainqueur sortant du Giro et lieutenant de Vingegaard, a exprimé son souhait de pouvoir défendre son titre à cyclingnews.com, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Pour moi, gagner ici et être de retour à Rome, c’est incroyable. Cette victoire restera avec moi toute ma vie. Le parcours 2025 était tellement dur qu’il fallait construire sa forme. Le 2026 est plus équilibré. Jonas pourrait viser la triple couronne. On verra ce qu’il décide. J’aimerais revenir, mais c’est un puzzle complexe avec le Tour et le reste ». S'il ne veut pas aller contre la volonté du leader danois, Simon Yates n'en expose pas moins son souhait et son statut de vainqueur sortant lui octroie une légitimité qui pourrait nécessiter d'installer un co-leadership en Italie. Car on ne voit pas l'équipe imposer à Simon Yates de se mettre au service de Vingegaard d'emblée sur le Giro, d'autant qu'il devra en faire de même sur le Tour de France. Si cela ne remet pas en question l'éventualité de voir Vingegaard au départ du Tour d'Italie, cela crée assurément une complexité supplémentaire pour la Visma-Lease A Bike.

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