Alors que Tadej Pogacar a conservé son maillot de champion du monde au terme d'une course dantesque et sur un parcours extrêmement difficile, plusieurs coureurs ont confié à l'arrivée avoir souffert comme jamais sur un vélo. Thomas Voeckler, le sélectionneur des Bleus, avait annoncé une épreuve terrible, il ne s'était pas trompé...
Thomas Voeckler, le sélectionneur de l'équipe de France avait annoncé un championnat du monde d'une dureté extrême quelques jours avant la course : « Le parcours gomme-t-il l'aspect stratégique ? Oui, mais après, il y a des parcours comme ça. Glasgow, c'était même pire. Ici, je suis convaincu que l'état d'esprit plus que la tactique sera déterminant. Sauf si tout le monde a peur d'un coureur en plus du parcours, et qu'on attend de se faire étriper, je suis convaincu qu'on va aller dans quelque chose d'une autre dimension, à part. Ce sera une épreuve de force, de résistance, où on va envoyer bananer toutes les tactiques, où les mecs vont devoir être capables d'aller dans une dimension de souffrance, de mental, supérieure à l'adversaire. Dans la dernière heure, ce ne sera même plus une course de vélo ».
« C'était un peu de la torture »
Le moins que l'on puisse dire, c'est que le boss de l'équipe de France ne s'était pas trompé. Les écarts énormes et le nombre de coureurs à l'arrivée (32) témoignent de la violence de la course, rendue d'autant plus dure que Pogacar a fait exploser le peloton à plus de 100 kilomètres de la ligne. Après l'arrivée, Primoz Roglic, s'il était heureux de la victoire de son compatriote, peinait à trouver les mots tellement il était à bout, expliquant dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « En ce qui me concerne, je suis heureux d'être arrivé, ça a mis du temps ! C'était un peu de la torture. C'est parti à fond, et ensuite ça ne s'est jamais vraiment arrêté jusqu'à la fin. Ce qu'on a accompli avec la Slovénie en tant que petit pays ? Je ne sais pas quoi dire, c'est incroyable. Désolé, je suis fatigué... Quant à Tadej, il est juste incroyable ! Chapeau à lui, et à toute l'équipe, à tous les mecs, ils ont tous fait un super travail ».
« C'était une question de survie jusqu'à l'arrivée »
Le Britannique Tom Pidcock, qui a littéralement explosé dans le final, a lui aussi vécu l'enfer : « C'était tellement dur. Pour être honnête, je ne me sentais pas très bien au départ. Puis j'ai repris le contrôle de la course, et j'ai complètement craqué. C'était une question de survie jusqu'à l'arrivée. Rien à ajouter, c'était absolument brutal. À un moment, alors que nous étions tous les cinq derrière Tadej, je me suis dit que tout était possible, mais ensuite, j'ai lâché ».