Cyclisme - Mercato : La guerre continue pour Uijtdebroeks !
Alexandre Higounet

L’affaire Uijtdebroeks, qui a résilié unilatéralement son contrat avec la Bora-Hansgrohe pour signer chez Jumbo-Visma n’en finit plus de rebondir. Certaines révélations des médias hollandais permettent de supposer l’orientation stratégique prise par le clan Uijtdebroeks pour permettre légalement cette résiliation. Reste à savoir si cela suffira.

Depuis plusieurs jours, le dossier Cian Uijtdebroeks occupe le devant de la scène de l’actualité cyclisme. Le jeune champion belge, grand espoir sur les courses par étape, a annoncé avoir signé avec l’équipe Jumbo-Visma après avoir résilié unilatéralement son contrat avec la Bora-Hansgrohe, alors qu’il lui restait un an avec la formation allemande. Cette dernière, logiquement, ne reconnaît pas sa résiliation, à laquelle elle n’a pas donné son accord et a donc porté l’affaire devant les instances.

Uijtdebroeks « maltraité » par ses coéquipiers de la Bora ? 

Depuis, des révélations ont été apportées dans les médias dans l’idée d'expliquer cette résiliation. Selon le média hollandais AD, relayant des sources proches du coureur, le jeune Belge aurait ainsi été « maltraité » au sein de l’équipe allemande. Selon le média, il était considéré comme un « ringard » et était « malmené » : « Il était comme quelqu’un en classe qui avait un A parce qu’il avait bien travaillé, seulement pour s’entendre dire : ‘’Oh, tu as encore un A ???’’ ». Toujours selon AD, pendant la Vuelta, un groupe Whatsapp « anti-Cian » aurait été créé par les autres coureurs pour le moquer. Autant d’éléments contesté par Bernard Eisel, l’un des directeurs sportifs de la Bora, comme relayé sur le site globalcyclingnetwork.com : « Je conteste à 100%. Jamais il n’a été malmené. Particulièrement par moi ou les autres coureurs. (…) Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour lui. Je dois démentir tout cela, c’est aussi simple que cela. A 100% non. Honnêtement, je suis fatigué par tout cela. Je dirais que nous avons fait trois fois plus d’effort pour lui que pour Aleks (Vlasov). Si cela n’est pas assez, alors cela devient difficile. D’un point de vue professionnel nous étions à 100% derrière lui dans la course. Je ne veux pas en rajouter. Nous avons fait tout ce que nous pouvions et c’est tout ».

Cette stratégie peut-elle fonctionner ?

Vrai ou pas, il n’est pas certain qu’un - éventuel - contexte relationnel difficile au sein de l’équipe, contexte contesté par l’encadrement de la Bora-Hansgrohe, suffise juridiquement à permettre la résiliation unilatérale de son contrat avec l’équipe allemande. On peut en tout cas supposer qu'il s'agit de la stratégie adoptée par le clan Uijtdebroeks pour justifier cette résiliation.

Articles liés