Cyclisme : L'aveu de Voeckler sur Paul Seixas !
Alexandre Higounet

La pépite du cyclisme français, Paul Seixas, a définitivement apporté la confirmation qu'il avait le potentiel pour rivaliser avec les meilleurs coureurs du monde en terminant troisième de l'épreuve en ligne des championnats d'Europe disputé sur un parcours terrible, où il est impossible de se cacher, et ce alors qu'il vient de fêter ses 19 ans. Une performance qui a même bluffé le sélectionneur des Bleus Thomas Voeckler.

Alors qu'il affrontait un plateau digne du Tour de France à l'occasion de la course en ligne des championnats d'Europe, avec Tadej Pogacar, Remco Evenepoel, Juan Ayuso ou encore Jonas Vingegaard, Paul Seixas, le grand espoir du cyclisme français, a donné clairement des gages sur son potentiel de vainqueur de Tour de France en terminant à la troisième marche du podium, derrière le duo Pogacar-Evenepoel. Et ce alors que le parcours terrible de la course, arpentant les monts de la Faun-Ardèche-Classic, dégageait naturellement les plus forts du peloton.

« Je ne l'attendais pas à ce point au niveau de la course »

A l'arrivée, Thomas Voeckler, le sélectionneur de l'équipe, n'a pas caché avoir été bluffé par la performance de Seixas, dans des propos rapportés par cyclismactu.net : « Je suis encore bluffé, parce qu’on ne connaît pas ses limites. Là, en plus du côté physique, il y avait le côté caractère qu’il a prouvé. Il emporte tout le monde avec lui, tous ses coéquipiers. Il faut se rendre compte qu’il a gagné la course des autres. Il y avait les deux (Pogacar et Evenepoel, ndlr), et après il y avait les autres. C’est plus qu’une place d’honneur. C’est magnifique. C’est un collectif qui a très bien bossé. On avait espoir que les très gros se neutralisent devant, et qu’on puisse ramener Romain Grégoire dans le jeu. Ça n’a pas été possible. Et à partir de ce moment-là, Paul a pu jouer sa carte pour faire la 3e place. Je ne l’attendais peut-être pas à ce point, au niveau de la course, de ce qu’il a fait sur le championnat du monde et de la manière dont il a pu assumer les rôles sur le championnat d’Europe. Mais il n’a pas changé d’un iota, sa tête n’a pas pris un demi-millimètre de diamètre entre l’année dernière et là ».

« Avant, en France, on n'avait pas un coureur comme ça, maintenant, on l'a »

Avec une telle performance dans un contexte aussi relevé, Paul Seixas prend indéniablement rendez-vous pour l'avenir. En étant capable de se maintenir à la lutte pendant très longtemps face à Pogacar et Evenepoel, tous deux proches de leur niveau maximal, le jeune Français a clairement apporté la preuve qu'il avait le potentiel pour les Grands Tours, d'autant qu'il est aussi très performant contre-la-montre. Des perspectives que Thomas Voeckler ne nie pas, sans pour autant vouloir les mettre en avant : « Avant, les coureurs connaissaient leurs meilleures années de 27 à 32 ans. C’est Evenepoel qui a montré qu’on peut être super fort à 19 ans. J’ai revu ma copie, comme beaucoup de monde. Il y en avait dans les autres nations, pas en France. On ne l’avait pas encore. On l’a, cette fois. Les attentes, il y en aura. Il fera avec, ça passera, ça ne passera pas. On n’en sait rien, il n’y a pas de mode d’emploi. Qu’il fasse sa vie. Ça le mènera où ça doit le mener. Surtout, qu’il savoure déjà ce qu’il a fait aujourd’hui et le bonheur qu’il apporte ».

Articles liés