Cyclisme : « La signature d’Alaphilippe aurait été un flop comme Sagan »
Alexandre Higounet

Alors qu’il va officiellement rejoindre l’équipe Tudor Cycling – qu’il a préférée à TotalEnergies - à la fin du mois, au terme de son contrat avec la Soudal-Quickstep, Julian Alaphilippe ouvre une nouvelle phase de sa carrière. Et selon Jérôme Pineau, désormais consultant pour RMC, il est probable que cela marque la fin de sa trajectoire au plus haut niveau.

Dans moins d’un mois, Julian Alaphilippe quittera officiellement la Soudal-Quickstep, son équipe de toujours, pour rejoindre sa nouvelle équipe, la Tudor Cycling, avec qui il a signé un contrat de trois ans, préférant la formation suisse à la Total Energies de Jean-René Bernaudeau. Interrogé il y a quelque temps sur les perspectives du double champion du monde français, Jérôme Pineau, l’ancien coureur puis manager général de la formation BB-Hôtels, désormais consultant sur RMC, s’est montré plutôt pessimiste.

« J’ai peur qu’Alaphilippe vienne tranquillement terminer sa carrière chez Tudor »

Pour Pineau, le départ de la Soudal-Quickstep, une grande formation du World Tour, pourrait être le signe qu’Alaphilippe a plus ou moins replié les ailes et renoncé à gagner au plus haut niveau. Jérôme Pineau a notamment déclaré dans des propos rapportés par Sports.fr : « Moi, j’ai grand peur qu’il vienne tranquillement terminer sa carrière chez Tudor. Il a longtemps hésité avec Jean-René (Bernaudeau, patron du Team TotalEnergies) et Jean-René a été très déçu, mais il peut être très content car ç’aurait été un flop comme Sagan. Je pense que malheureusement du grand Julian Alaphilippe, on en verra de moins en moins. »

Les signaux émis par Alaphilippe en 2024 contredisent cette vision

Parmi les arguments qu’il développe pour expliquer son propos, Pineau avance qu’il est toujours très compliqué pour un grand leader de quitter une formation de top niveau, où la pression et l’exigence de résultats sont permanentes, pour une formation de moindre importance, où les attentes seront mécaniquement moins élevées : « Tous ceux qui sont passés dans cette équipe, qui ont eu la puissance collective, le savoir-faire de cette équipe et tout ce qui va avec, à chaque fois qu’ils sont partis, c’était le trou noir après ». Si l’argument apparaît solide, il n’est pas certain qu’il puisse s’appliquer à la situation précise d’Alaphilippe, car le Français a quitté la Soudal-Quickstep alors qu’il était de nouveau sur la pente ascendante et en situation de jouer une victoire au top niveau, à l’image de sa deuxième place à la Clasica San Sebastian.

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