Cyclisme : « Remco Evenepoel est un combattant de rue qui veut battre tout le monde »
Alexandre Higounet

Louis Vervaeke a été l’équipier de Mathieu Van der Poel au sein de la formation Alpecin-Deceunink, et il est aujourd’hui celui de Remco Evenepoel à la Soudal-Quickstep. A l’occasion d’un entretien au podcast « The Wolfpack Howls » il a logiquement été interrogé sur les deux champions.

A l’occasion d’un entretien accordé au podcast de la Soudal-Quickstep The Wolfpack Howls, relayé par le site du Het Laatste Nieuws, Louis Vervaeke, l’actuel coéquipier de Remco Evenepoel (qui vient malheureusement de se casser la clavicule à l’entraînement) et qui a été celui de Mathieu Van der Poel, a été interrogé sur les différences de personnalité entre les deux grands champions.

« Van der Poel est plus détendu, on sent qu’il ne court pas pour l’argent ou pour son égo »

Pour Louis Vervaeke, il existe une différence fondamentale entre les deux hommes : « Ils ont des personnalités très différentes. Mathieu est un très bon leader, mais il est plus détendu. Il aime s’amuser. On sent qu’il court parce qu’il aime ça, pas pour l’argent ou son égo. Remco, lui, est un dur. C’est un combattant de rue qui veut battre tout le monde. Attention j’aime ça aussi. Avec ce type de mentalité, il faut toujours chercher à faire mieux en tant que coéquipier pour rester dans le groupe. Et si vous ne faites pas cette démarche, Remco n’appréciera pas ».

« Remco, c’est un dur »

Cette mentalité plus « guerrière » de Remco Evenepoel peut se retrouver en course, où il n’hésite pas à s’accrocher avec certains s’il estime qu’ils ne jouent pas le jeu, à l’image de ces différents moments de tension avec Jonas Vingegaard lors du Tour de France 2024, lorsque le Danois s’était accroché aux roues du duo Pogacar-Evenepoel sur les chemins blancs près de Troyes et qu’il avait refusé de passer des relais. Elle se retrouve aussi dans son ambition d’aller au combat face à Pogacar et Vingegaard pour le maillot jaune. Pour Vervaeke, la dureté et l’ambition d’Evenepoel ne l’empêchent pas de nouer une relation de proximité avec ses coéquipiers : « Notre relation s'est développée au fil des années. Si vous courez beaucoup ensemble, mais que vous vivez également de nombreux moments de stress ensemble, cela crée un lien. Les stages en altitude, où l’on passe des journées ensemble dans une petite pièce, y contribuent également. Et Mathieu Van der Poel ? Désormais, lorsque je le rencontre pendant la course, je discute toujours avec lui. C'est toujours amusant ».

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