Depuis son Tour de France en demi-teinte, où il avait plus subi la course que réellement pesé, que ce soit au classement général ou pour une victoire d'étape, Julian Alaphilippe s'était promis de réaliser une grande fin de saison. Et il y est clairement parvenu, comme en témoigne sa nouvelle troisième place hier aux Trois Vallées Varésines derrière Pogacar, se donnant à lui-même la preuve qu'il espérait.
Hier mardi, à l'occasion des Trois Vallées Varésines, la dernière course de préparation au Tour de Lombardie disputée sur un parcours pour hommes forts, Julian Alaphilippe a confirmé qu'il était décidément en excellente condition depuis sa reprise de septembre, après un Tour de France en demi-teinte, qu'il avait traversé sans jamais réellement pesé sur la course. Troisième de la course italienne derrière le vainqueur Tadej Pogacar, le champion tricolore a montré qu'il avait très bien surmonté la maladie contractée durant les championnats du monde au Rwanda et qu'il était prêt à partir au combat au Tour de Lombardie.
Une revanche qu'il voulait prendre après son Tour de France manqué
En réalisant une fin de saison canon, avec plusieurs podium sur des courses de haut niveau et un succès dans une classique World Tour, le Grand Prix de Québec, Alaphilippe a clairement rempli l'objectif qu'il s'était fixé, comme l'avait confié sa compagne et directrice du Tour de France féminin Marion Rousse quelques minutes après sa victoire à Québec : « Il avait à cœur de montrer à tout le monde qu’il était encore là. Il se mettait une pression incroyable sur cette fin de saison, il m’a dit cet été qu’il n’allait vivre que pour le vélo jusqu’à la fin de l’année, parce que sinon il allait très mal vivre de ne pas gagner de la saison ».
Alaphilippe s'est prouvé quelque chose à lui-même
Julian Alaphilippe a peut-être ici reçu la preuve qu'il attendait, à savoir qu'il était encore capable d'exister à haut niveau s'il mettait en face de cette volonté une implication maximale. Nul doute que cela sera de nature à l'inciter à renouveler l'opération l'an prochain, maintenant que le Français s'est prouvé qu'il pouvait encore gagner au top niveau mondial.