Wembanyama débarque en NBA, ce qu'il faut attendre pour sa première saison
Florian Barré

C’est officiel, Victor Wembanyama est le premier français numéro un de Draft NBA. Sélectionné par les San Antonio Spurs, le prodige français sera le porte-drapeau de la franchise texane pour les prochaines années. Attendu depuis toujours dans la Grande Ligue, Wemby ne devra cependant pas griller les étapes. L’objectif c’est d’être champion, mais chaque chose en son temps.

C’est avec la boule au ventre que Victor Wembanyama a vécu les derniers instants avant d’être appelé par Adam Silver en première position de la Draft NBA cette nuit. L’intérieur ultra-polyvalent vit un rêve éveillé et c’est avec les yeux rougis par l’émotion qu’il s’est présenté face aux micros de différents médias. Avec ses mots à lui, Wemby a bien fait comprendre qu’il est pressé de fouler les parquets de la ligue américaine, pressé de montrer ce dont il est capable, pressé de porter sur ses épaules le poids de toute une ville, lui qui symbolise la reconstruction de San Antonio après la dynastie dont faisaient partie Tim Duncan et Tony Parker, entre autres.

Pas de pression, seulement de l’apprentissage

Évidemment, l’objectif pour les Spurs est de créer une émulation autour de Wembanyama et d’atteindre rapidement de nouvelles Finales NBA, d’en gagner, d’en perdre, mais d’être présents tous les ans, au plus haut niveau. Si le tricolore pourra certainement se targuer de joueur beaucoup dès sa première année, il ne devra cependant pas griller les étapes. La première saison qui arrive est une saison de reconnaissance. Wemby n’aura pas de pression, lui qui sera accompagné par un effectif assez jeune, dont fera partie le Français Sidy Cissoko, drafté à la 44e position ce jeudi soir. San Antonio ne prétend pas pouvoir être un contender et encore moins être champion tout de suite. Il faut passer par une période d’adaptation, de découverte et de développement comme l’a bien fait comprendre le coach Gregg Popovich.

Les mots de Popovich au sujet de Wemby

Présent en conférence de presse après la Draft, Pop s’est exprimé au sujet du phénomène Wembanyama qu’il entraînera, s’il va au bout de son contrat, durant les trois prochaines saisons, avant de certainement prendre sa retraite : « Je suis très excité. Vous ne voulez pas que je saute dans tous les sens ou que je me mette en scène, n'est-ce pas? Je ferais bien un saut périlleux, mais j'en aurais pour trois mois […] Malgré toutes les attentes, il s'agit de ne pas brûler les étapes, et ce à tous les niveaux. Ce qui nous intéresse le plus, c'est de mettre en place un cadre et un environnement où il se sente à l'aise, où Victor puisse être Victor. Nous allons l'observer et voir ce qui se passe. J'ai appris cela de Manu (Ginobili, ndlr). Vous ne pouvez pas obliger les joueurs à être ce que vous pensez qu'ils devraient être. Il n'est ni LeBron (James), ni Tim (Duncan), ni Kobe (Bryant), ni qui que ce soit d'autre. Il est Victor, et c'est ce que nous voulons qu'il soit. Nous ferons donc ce que nous avons fait par le passé avec tous les joueurs. Nous serons là pour conseiller, suggérer, répondre aux questions, être disponibles. » a affirmé Gregg Popovich. Des mots forts qui témoignent de l’importance que peut avoir Wembanyama à San Antonio. Il incarne l’avenir et pour le laisser s’envoler vers tout ce qu’il y a de plus grand, il ne faut pas lui griller les ailes.

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